sexta-feira, 24 de setembro de 2004
Cartas de Paris (8)
Alechinsky – Cinquenta anos de desenhos (4)
Le Bureau du titre
Les images parlent d'elles-mêmes. On le dit. Je préfère leur donner un titre. Par dérision respectueuse. Pour les débusquer, les accueillir avec des questions en sourdine, tourner autour en me disant je les comprends, je ne les comprends pas tout à fait, je ne les comprends plus du tout.
Pierre Alechinsky, Le Bureau du titre, 1983.
Pierre Alechinsky, Plumes et pétales, 1995.
Alechinsky – Cinquenta anos de desenhos (4)
Pierre Alechinsky, Racines, 1952.
Le Bureau du titre
Les images parlent d'elles-mêmes. On le dit. Je préfère leur donner un titre. Par dérision respectueuse. Pour les débusquer, les accueillir avec des questions en sourdine, tourner autour en me disant je les comprends, je ne les comprends pas tout à fait, je ne les comprends plus du tout.
Par jeu. Titrer, c'est écrire un peu.
Sur ma table, quelques dessins nouveaux. Je m'en voudrais de les abandonner ainsi, sans identité. Je chercherai les mots. Une phrase d'encadrement pour un, un passe-partout verbal pour l'autre, etc.
Bien, et alors? La plupart des titres passent inaperçus. Titres inscrits au dos des tableaux. Titres noyés dans un «outil de travail» avec les mesures en centimètres, en inches, hauteur par largeur, le support, le médium, l'année, le lieu d'exécution, les expositions successives et autres renseignements à n'en plus finir, en trois exemplaires, vous gardez la feuille rose. Parmi mes notes et brouillons, je retrouve quantité de vieux titres éparpillés ou groupés par colonnes et petits paquets. Certes, ils ont désigné mes images (je relève des variantes, des fréquences, des rejets), mais maintenant, ils vont leur train.
Pierre Alechinsky, Le Bureau du titre, 1983.
Pierre Alechinsky, Plumes et pétales, 1995.