<body><script type="text/javascript"> function setAttributeOnload(object, attribute, val) { if(window.addEventListener) { window.addEventListener('load', function(){ object[attribute] = val; }, false); } else { window.attachEvent('onload', function(){ object[attribute] = val; }); } } </script> <div id="navbar-iframe-container"></div> <script type="text/javascript" src="https://apis.google.com/js/platform.js"></script> <script type="text/javascript"> gapi.load("gapi.iframes:gapi.iframes.style.bubble", function() { if (gapi.iframes && gapi.iframes.getContext) { gapi.iframes.getContext().openChild({ url: 'https://www.blogger.com/navbar.g?targetBlogID\x3d6432744\x26blogName\x3dANTES+DE+TEMPO\x26publishMode\x3dPUBLISH_MODE_BLOGSPOT\x26navbarType\x3dSILVER\x26layoutType\x3dCLASSIC\x26searchRoot\x3dhttps://antesdetempo.blogspot.com/search\x26blogLocale\x3dpt_PT\x26v\x3d2\x26homepageUrl\x3dhttp://antesdetempo.blogspot.com/\x26vt\x3d810648869186397672', where: document.getElementById("navbar-iframe-container"), id: "navbar-iframe" }); } }); </script>

segunda-feira, 27 de dezembro de 2010

 
Grandes aulas

Marc-Alain Ouaknin: La lecture, l'apprentissage d'une désappropriation.
Aqui.

sexta-feira, 24 de dezembro de 2010

 
Que pensa do futuro?



Boas Festas!

 
André Kertész


Auto-retrato, 1925.

No Jeu de Paume, até 6 de Fevereiro, a primeira grande retrospectiva de André Kertész. Fotógrafo húngaro nascido em 1894 em Budapeste, Kertész vai para Paris em 1925 e envolve-se com os movimentos vanguardistas da época, nomeadamente o Dadaísmo. Em 1936, devido às perseguições nazis aos judeus, Kertész sai de Paris e instala-se em Nova York onde vai viver e trabalhar até à data da sua morte em 1985. Embora tenha doado ao estado francês todos os seus negativos, é a primeira vez que uma retrospectiva tão completa da sua obra é organizada na Europa. Ler mais aqui.

quinta-feira, 23 de dezembro de 2010

 
A dar cabo do país


Com este parecer, qualquer empresa veria a assembleia geral demitir de imediato a administração. Leia aqui para perceber.

quarta-feira, 22 de dezembro de 2010

 
Soulages (6)



Je me trouvais à Sère près de l'atelier, sur la terrasse devant un grand horizon vide. Le soleil est devenu un disque noir, plus noir que le ciel, d'autant plus noir que cerné de la plus intense frange lumineuse. Tous les regards étaient tournés vers le haut, fascinés. Un grand silence s'est fait. Les oiseaux se sont arrêtés de voler, de chanter.
C'était un spectacle cosmique grandiose.
Devant l'immensité, l'insignifiance de nos vies devenait évidente. Et l'éclipse n'était qu'un minuscule événement concernant une petite planète, notre soleil, petite étoile perdue dans la gigantesque multiplicité des étoiles d'une galaxie perdue elle aussi dans des amas de galaxies. Le soleil occulté, c'était le noir d'avant la lumière, d'avant les couleurs. Celui que j'aime, avec sa gravité, sa radicalité. Il y avait là quelque chose des origines du monde, de notre origine aussi, avant de naître, "avant de voir le jour!.
Est-ce pour toutes ces raisons enfouies au plus profond de nous-mêmes que dès les plus lointaines origines de la peinture, les hommes pendant des centaines de siècles, depuis plus de trois cents siècles, sont allés peindre dans les endroits les plus obscurs de la terre, dans le noir absolu des grottes, et peindre avec du noir?


Pierre Soulages, "Un spectacle cosmique grandiose", 2007 in Écrits et propos.




sábado, 18 de dezembro de 2010

 
Soulages (5)




Peinture et sculpture, quelles qu'en soient l'époque et l'origine, peuvent s'envisager de deux points de vu fondamentalement différents.
Comme oeuvre d'art, c'est-à-dire créant à partir de l'émotion originelle une dynamique de l'imaginaire et de la pensée.
Ou bien, comme document contribuant aux diverses sciences de l'homme, anthropologie, ethnologie, histoire, sociologie, etc.
Toute oeuvre peut servir de document au service d'une science, elle n'en est pas pour autant de l'art (les mauvais tableaux sont souvent de meilleurs documents que les chefs-d'oeuvre).
Lorsque pour la première fois j'ai vu les stèles gravées du musée Fenaille ce fut un choc. Ces pierres venant de loin allaient loin en moi. J'y lisais certes une volonté d'aller à l'essentiel pour arracher au bloc inerte une présence humaine. Mais surtout je me suis senti proche de l'homme qui avait gravé ainsi, sculpté ainsi, plus que de cet autre dont l'ambition était la beauté antique. Ce que j'éprouvais me rejetait brusquement loin de l'Apollon du Belvédère, de l'idéal grec et classique et de tout ce qu'on nous faisait admirer au lycée. De même l'amour que je portais à l'espace architectural de l'abbatiale de Conques m'éloignait du Parthénon.
Ces statues menhirs se présentent comme des oeuvres hors d'un temps, "d'une consistance indéfectible". C'est la densité, la frontalité, l'impression d'une puissance permanente. On sait qu'elles sont préhistoriques, mais leur présence, leur force surgie du passé, les fait aussi y échapper et nous en oublions leur origine. Elles sont là, devant nous, énigmatiques et fascinantes. Ce qui me touche c'est la charge d'émotion portée par ce monolithe grossièrement, péniblement mais fortement gravé, élevé à la dignité de figure. On dit parfois "maladroitement" mais dans une oeuvre d'art s'agit-il d'adresse ou de sincérité? Se demander s'il y a maladresse c'est oublier ce qu'est véritablement l'art, c'est le réduire à un "métier", c'est le situer sur un chemin qui conduit inévitablement là où il n'a pas lieu.
Au-delà d'une représentation, ce qui m'anime, c'est la force de cette présence. Ce que j'interroge et que j'aime ce sont les qualités concrètes des traces gravées ainsi par la main d'un homme et leur organisation dans le bloc. Ces blocs de pierre sont-ils sculpture ou gravure? Question académique sans grand intérêt. Ils se situent hors de ces catégories. Ils créent un espace qui leur est propre.
Ces statues menhirs nous atteignent indépendamment de l'époque et du lieu de leur création. Il en est de même pour les oeuvres d'Afrique, d'Asie, d'Amérique, d'Océanie. Ce ne sont pas les significations, connues ou non, qu'elles pouvaient avoir pour leurs auteurs qui nous concernent. Nous n'avons ni les mêmes religions, ni les mêmes mythes, nous vivons dans des sociétés différentes, et pourtant elles ont le pouvoir de provoquer et de répondre à ce que nous y investissons de nous-mêmes, maintenant.
La vie d'une oeuvre est faite par ceux qui la voient.
Les statues-menhirs du musée Fenaille sont suffisamment allusives pour ne pas appartenir à un art "abstrait" (dans l'acception actuelle de ce mot) et, bien qu'allusives, elles ne représentent pas, elles présentent.
Elles n'expriment pas, elles sont.


Pierre Soulages, "Statues-Menhirs", 2008, in Écrits et propos.




quarta-feira, 1 de dezembro de 2010

 
Soulages (4)




Le noir est antérieur à la lumière. Avant la lumière, le monde et les choses étaient dans la plus totale obscurité. Avec la lumière sont nées les couleurs. Le noir leur est antérieur. Antérieur aussi pour chacun de nous, avant de naître, "avant d'avoir vu le jour". Ces notions d'origine sont profondément enfouies en nous. Est-ce pour ces raisons que le noir nous atteint si puissamment?
Il y a trois cent vingt siècles dès les origines connues de la peinture, et pendant des milliers d'années, des hommes allaient sous terre, dans le noir absolu des grottes, pour peindre et peindre avec du noir. Couleur fondamentale, le noir est aussi une couleur d'origine de la peinture.
Dans l'aventure relativement récente de la peinture, à la fin du dix-neuvième siècle, des peintres décidaient de quitter les lieux clos des ateliers pour pratiquer une peinture de plein air. Ils ont alors supprimé le noir de leur palette: Cézanne, dit la tradition, vient de déjeuner sur l'herbe avec quelques peintres et un collectionneur; celui-ci s'aperçoit qu'il a oublié son pardessus. Mais où? Cézanne dit tout à coup: "Il y a là-bas un noir qui n'est pas dans la nature!" Et d'y courir.
Deux couleurs, le noir et le blanc, sont les seules qui soient d'une nature tout à fait différente de celles du spectre: toutes les autres couleurs de la terre, écrit Herman Melville, ne sont que des subtiles illusions, aussi bien les douces teintes du couchant ou du feuillage des bois, que le velours doré des ailes de papillons et des joues de jeunes filles. Oui, rien de tout cela ne fait partie intégrante des choses, c'est un simple enduit, et toute la divine nature est simplement peinte...
Le mot qui désigne une couleur ne rend pas compte de ce qu'elle est réellement. Il laisse ignorer l'éclat ou la matité, la transparence ou l'opacité, l'état de surface, lisse, strié, rugueux... Et aussi la forme, angulaire, arrondie... Il nous cache sa dimension, et sa quantité. Toutes choses qui en changent la qualité, "un kilo de vert est plus vert que 100 gr. du même vert", disait Gauguin, les peintres savent qu'il en est ainsi pour toutes les couleurs. Une peinture entièrement faite, par exemple, avec un même pot de noir, est un ensemble vaste et complexe. De cet ensemble, dimension, états de surface, direction des traces s'il y en a, opacités, transparences, matité, reflets de la couleur, et leurs relations avec ce qui les avoisine, etc. dépendent la lumière, le rythme, l'espace de la toile, et son action sur le regardeur. L'appeler noire c'est dissocier l'ensemble, l'amputer, le réduire, le détruire. C'est voir avec ce que l'on a dans la tête et pas avec les yeux.


Pierre Soulages, Du noir à l'outrenoir, 2005 in Écrits et propos.




This page is powered by Blogger. Isn't yours?