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sexta-feira, 26 de novembro de 2004

 
Cy Twombly

(des)aprender a desenhar (10)




Cy Twombly, Pan, 1975, pastel e colagem s/ papel, 148x100 cm.




Ce matin, pratique féconde – en tout cas agréable: je regarde très lentement un album où sont reproduites des oeuvres de Twombly et je m’interromps souvent pour tenter très vite sur des fiches, des griffonnages; je n’imite pas directement Twombly (à quoi bon?), j’imite le tracing que j’infère, sinon inconsciemment, du moins rêveusement, de ma lecture; je ne copie pas le produit, mais la production. Je me mets, si l’on peut dire: dans les pas de la main.
Car telle est bien (pour mon corps, du moins) l’oeuvre de Twombly: une production, délicatement emprisonnée, enchantée dans ce produit esthétique qu’on appelle une toile, un dessin, don’t la collection (album, exposition) n’est jamais qu’une anthologie de traces. Cette oeuvre oblige le lecteur de Twombly (je dis: lecteur, bien qu’il n’y ait rien à déchiffrer) à une certaine philosophie du temps: il doit voir rétrospectivement un mouvement, le devenir ancien de la main; mais dès lors, révolution salutaire, le produit (tout produit?) apparaît comme un leurre: tout l’art, en tant qu’il est emmagasiné, consigné, publié, est dénoncé comme imaginaire: le réel, à quoi vous rappelle sans cesse le tracé de Twombly, c’est la production: à chaque coup, Twombly fait éclater le Musée.

Roland Barthes in Cy Twombly ou «Non multa sed multum».




Cy Twombly, Bassano in Teverina, 1976, grafite, crayon e colagem s/ papel, 82x57 cm



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