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quarta-feira, 17 de novembro de 2004

 
Cy Twombly

(des)aprender a desenhar (7)


Cy Twombly, Untitle, 1990, acrílico, pastel, grafite e crayon s/ papel, 70x56 cm.


Support?
Il paraît que Twombly est un «anticoloriste». Mais qu’est-ce que la couleur? Une jouissance. Cette jouissance est dans Twombly. Pour le comprendre, il faut se rappeler que la couleur est aussi une idée (une idée sensuelle): pour qu’il y ait couleur (au sens jouissif du terme), il n’est pas nécessaire que la couleur soit soumise à des modes emphatiques d’existence: il n’est pas nécessaire qu’elle soit intense, violente, riche, ou même délicate, raffinée, rare, ou encore étale, pâteuse, fluide, etc.; bref il n’est pas nécessaire qu’il y ait affirmation, installation de la couleur. Il suffit qu’elle apparaisse, qu’elle soit là, qu’elle s’inscrive comme un trait d’épingle dans le coin de l’oeil (métaphore qui dans Les Mille et Une Nuits désigne l’excellence d’un récit), il suffit qu’elle déchire quelque chose: que ça passe devant l’oeil, comme une apparition – ou une disparition, car la couleur, c’est comme une paupière qui se ferme, un léger évanouissement. Twombly ne peint pas la couleur; tout au plus dirait-on qu’il colorie; mais ce coloriage est rare, interrompu, et toujours à vif, comme si l’on essayait le crayon. Ce peu de couleur donne à lire, non un effet (encore moins une vraisemblance), mais un geste, le plaisir d’un geste: voir naître au bout de son goigt, de son oeil, quelque chose qui est à la fois attendu (ce crayon que je tiens, je sais qu’il est bleu) et inattendu (non seulement je ne sais quel bleu va sortir, mais encore le saurais-je, j’en serais toujours surpris, car la couleur, à l’instar de l’événement, est neuve à chaque coup: c’est précisément le coup qui fait la couleur, comme il fait la jouissance).

Roland Barthes
in Cy Twombly ou «Non multa sed multum».


Cy Twombly, Untitle, 1990, acrílico, pastel, grafite e crayon s/ papel, 76x56 cm



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