domingo, 27 de março de 2005
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Garouda
Foto de Vlados
Vichnou, deuxième dieu de la Trinité qui préside le panthéon brahmanique, a l'habitude de chevaucher le serpent qui remplit la mer, ou l'oiseau Garouda. On représente Vichnou en couleur bleue et pourvu de quatre bras qui soutiennent la massue, l'escargot, le disque et le lotus; Garouda, avec des ailes, un visage et des griffes d'aigle et un tronc et des jambes d'homme. Le visage est blanc, les ailes couleur écarlate, et le corps en or. Des images de Garouda, taillées en bronze ou en pierre, couronnent souvent les monolithes des temples. À Gawalior il y en a un, érigé par un Grec, Héliodore, dévot de Vichnou, plus d'un siècle avant l'ère chrétienne.
Dans le Garouda-purâna (qui est la dix-septième des purânas, ou traditions), le docte oiseau révèle aux hommes l'origine de l'univers, la nature solaire de Vichnou, les cérémonies de son culte, les illustres généalogies des maisons qui descendent de la lune et du soleil, l'argument du Râmâyana et diverses notices qui se rapportent à la versification, à la grammaire et à la médecine.
Dans le Nagananda (Joie des sepents), drame composé par un roi au VII siècle, Garouda tue et dévore un serpent tous les jours, jusqu'à ce qu'un prince bouddhiste lui apprenne les vertus de l'abstinence. Au dernier acte, le repenti fait revenir à la vie les os des serpents dévorés. Eggeling soupçonne que cette oeuvre est une satire brahmanique du bouddhisme.
Nimbârka, mystique de date incertaine, a écrit que Garouda est une âme à jamais méchante; la couronne, les anneaux et la flûte du dieu sont aussi des âmes.
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
Foto de Vlados
Vichnou, deuxième dieu de la Trinité qui préside le panthéon brahmanique, a l'habitude de chevaucher le serpent qui remplit la mer, ou l'oiseau Garouda. On représente Vichnou en couleur bleue et pourvu de quatre bras qui soutiennent la massue, l'escargot, le disque et le lotus; Garouda, avec des ailes, un visage et des griffes d'aigle et un tronc et des jambes d'homme. Le visage est blanc, les ailes couleur écarlate, et le corps en or. Des images de Garouda, taillées en bronze ou en pierre, couronnent souvent les monolithes des temples. À Gawalior il y en a un, érigé par un Grec, Héliodore, dévot de Vichnou, plus d'un siècle avant l'ère chrétienne.
Dans le Garouda-purâna (qui est la dix-septième des purânas, ou traditions), le docte oiseau révèle aux hommes l'origine de l'univers, la nature solaire de Vichnou, les cérémonies de son culte, les illustres généalogies des maisons qui descendent de la lune et du soleil, l'argument du Râmâyana et diverses notices qui se rapportent à la versification, à la grammaire et à la médecine.
Dans le Nagananda (Joie des sepents), drame composé par un roi au VII siècle, Garouda tue et dévore un serpent tous les jours, jusqu'à ce qu'un prince bouddhiste lui apprenne les vertus de l'abstinence. Au dernier acte, le repenti fait revenir à la vie les os des serpents dévorés. Eggeling soupçonne que cette oeuvre est une satire brahmanique du bouddhisme.
Nimbârka, mystique de date incertaine, a écrit que Garouda est une âme à jamais méchante; la couronne, les anneaux et la flûte du dieu sont aussi des âmes.
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.