terça-feira, 8 de novembro de 2005
Identités
à Dora Maar
Foto de Mona Kuhn
Je vois les champs la mer couverts d'un jour égal
Il n'y a pas de différences
Entre le sable qui sommeille
La hache au bord de la blessure
Le corps en gerbe déployée
Et le volcan de la santé
Je vois mortelle et bonne
L'orgueil qui retire sa hache
Et le corps qui respire à pleins dédains sa gloire
Je vois mortelle et désolée
Le sable qui revient à son lit de départ
Et la santé qui a sommeil
Le volcan palpitant comme un coeur dévoilé
Et les barques glanées par les oiseaux avides
Les fêtes sans reflet les douleurs san écho
Des fronts des yeux en proie aux ombres
Des rires comme des carrefours
Les champs la mer l'ennui tours silencieuses tours sans fin
Je vois je lis j'oublie
Le livre ouvert de mes volets fermés.
Paul Éluard in Cours naturel, 1938.
à Dora Maar
Foto de Mona Kuhn
Je vois les champs la mer couverts d'un jour égal
Il n'y a pas de différences
Entre le sable qui sommeille
La hache au bord de la blessure
Le corps en gerbe déployée
Et le volcan de la santé
Je vois mortelle et bonne
L'orgueil qui retire sa hache
Et le corps qui respire à pleins dédains sa gloire
Je vois mortelle et désolée
Le sable qui revient à son lit de départ
Et la santé qui a sommeil
Le volcan palpitant comme un coeur dévoilé
Et les barques glanées par les oiseaux avides
Les fêtes sans reflet les douleurs san écho
Des fronts des yeux en proie aux ombres
Des rires comme des carrefours
Les champs la mer l'ennui tours silencieuses tours sans fin
Je vois je lis j'oublie
Le livre ouvert de mes volets fermés.
Paul Éluard in Cours naturel, 1938.