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segunda-feira, 16 de outubro de 2006

 
Ainda a propósito de Combines no Centro Pompidou

Comme le nom l’indique, les Combines sont des œuvres hybrides, qui associent à la pratique de la peinture celle du collage et de l’assemblage d’éléments les plus divers prélevés au réel quotidien. Ni peinture ni sculpture mais les deux à la fois, les monumentales Combines de Rauschenberg envahissent l’espace du spectateur et l’interpellent comme des véritables rébus visuels. Des oiseaux empaillés aux bouteilles de Coca-Cola, des journaux aux images de presse, aux tissus, aux papiers peints, aux portes et aux fenêtres, l’univers entier semble entrer dans sa combinatoire pour s’associer à la peinture. Ami de John Cage, le son l’intéresse aussi et, dans ses dernières Combines, il développera des analogies entre musique et arts plastiques. Proche aussi de Merce Cunningam et de la danse, certaines de ses œuvres seront des décors de scène. « Ce n’est ni de l’Art pour l’Art, ni de l’Art contre l’art. Je suis pour l’Art, mais pour l’Art qui n’a rien à voir avec l’Art. L’Art a tout à voir avec la vie, mais il n’a rien à voir avec l’Art », affirme Rauschenberg. (Entretien avec André Parinaud, in Catalogue de l’exposition Paris New York Paris, Musée national d’art moderne, Editions du Centre Pompidou, 1977.)
S’inscrivant dans le sillage de l’invention du collage par Braque et Picasso, ainsi que dans celui de l’assemblage dadaïste, Rauschenberg réinvente ces pratiques pour leur donner, dans les Combines, un impact autre. Héritier de l’esprit dada, Rauschenberg est marqué par les assemblages de Kurt Schwitters, à l’instar duquel il suggère que l’art et la vie ne font qu’un. Néanmoins, comme le souligne Barbara Rose, l’art de Rauschenberg puise sa source dans l’Amérique de l’époque, et c’est à l’Expressionnisme abstrait et à ses visées d’absolu que l’artiste réagit en intégrant l’image tirée de magazines dans ses œuvres ainsi que des matériaux non artistiques. Comme tous les grands artistes, ses influences peuvent être cherchées très loin, et parmi les peintres qui l’ont profondément marqué, l’artiste cite Léonard de Vinci et son Annonciation (1475-1478) du musée des Offices à Florence. « Sa peinture étant la vie, l’arbre, le rocher, la Vierge ont tous la même importance en même temps. Il n’y a pas de hiérarchie c’est ce qui m’intéresse. » (Entretien avec André Parinaud, op.cit.). Il en va de même dans les Combines, où chaque élément conserve son intégrité sans occulter les autres. Présent, passé, images de presse ou reproductions de chefsd’œuvre de l’art occidental, dessin et peinture, coussins et boîtes s’intègrent dans ses œuvres, qui veulent introduire « la totalité dans le moment ».
Aux Combines suivra la période des Silkscreen où l’image et sa reproduction prendront de plus en plus de place et coexisteront avec la peinture. Utilisant la technique de transfert d’image à l’aide d’essence sur la soie, Rauschenberg y laisse affleurer sa passion pour l’image photographique qui ne le quittera jamais. L’artiste avait hésité, au début, entre être peintre ou photographe, il conciliera, en effet, les deux pratiques. Ces œuvres ressemblent de plus en plus à des miroirs où s’inscrit, par les différents procédés d’utilisation de l’image de presse - transfert, montage et collage -, l’histoire des Etats-Unis des années soixante. L’artiste changera ensuite de pays et prendra le monde entier comme motif de ses œuvres. De la soie au métal : aluminium poli ou verni de la série Urban Boubon, cuivre de la série Borealis, aluminium brossé des Night Shade des années quatre-vingt-dix, aux transferts sur papier des Waterworks (1992-93), Rauschenberg n’arrête pas de mesurer support, image et peinture et d’en tirer leurs différentes possibilités créatrices.
Entretenant des relations de plus en plus subtiles entre peinture et sculpture, image photographique et abstraction, se réclamant d’un art total qui inclut la musique, la danse, et qui inscrit le temps dans l’œuvre plastique, l’artiste n’a pas arrêté de questionner et de dépasser les limites entre les arts. Si, pour Jaspers Johns (qui, avec Rauschenberg, est un des précurseurs du Pop Art), Rauschenberg est l’artiste qui a le plus inventé au cours du XXe siècle depuis Picasso, pour l’historien d’art Léo Steinberg « ce qu’il a inventé pardessus tout, c’est une surface picturale qui redonnait sa place au monde ».




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