sexta-feira, 10 de outubro de 2008
Sobre o número de ouro (8)
Retrato de Luca Paccioli por Jacopo da Barbari.
Généralités sur l'évolution des formes
L´évolution morphologique au cours des âges d'une espèce vivante, par exemple du cheval, de tel ou tel groupe de poissons, de cétacés, suggère celle d'un type de mécanismes, d'engins adaptés à un but, façonnés pendant une longue suite de générations, telle que, par exemple, l'évolution des formes des embarcations et des navires depuis la préhistoire. Il y a d'un côté comme de l'autre des séries d'efforts, de tâtonnements, d'essais plus ou moins heureux, avec fixation des types utiles, et des solutions différentes suivant les conditions de vie ou d'emploi (adaptation au milieu).
On n'a pas l'impression d'une production de types accidentels par combinaisons kaléidoscopiques; l'effort continu, patient, semble jouer un rôle prépondérant, les accidents, le hasard, intervenant surtout comme éliminateurs de types moins heureux que les autres, non comme créateurs.
Une caractéristique commune aux mécanisme, outils ou moyens de transport lentement obtenus par tâtonnements et aux formes animales évoluées plus lentement encore, est leur perfection déconcertante au point de vue pratique de leur emploi ou de leur fonctionnement dans leur milieu normal. L'ingénieur des constructions navales, le marin réalisent à quel point la surface de carène d'une pirogue de sauvage ou de pêcheur d'estrurgeons des bouches du Danube est justement la forme optimum répondant aux conditions de navigation respectives; ils ont la même impression en examinant la forme d'un squale ou d'un cétacé.
Les courbes, les surfaces de carène obtenus directement par le calcul et la mécanique appliqués à la théorie du navire sont du reste souvent identiques à celles résultant de l'évolution tâtonnante dans le cas des barques et des poissons; ce sont deux procédés différents pour résoudre le même problème (1).
(1) Le premier procédé correspond en philosophie à l'hypothèse du finalisme créationniste, pour lequel la perfection mécanique "téléologique" des organismes vivants est la réalisation du plan d'une conscience suprême qui, comme l'ingénieur, se donne les conditions du problème et en calcule ou en devine la solution immédiatement, sans tâtonnements expérimentaux; la second correspond à l'évolution créatrice bergsonienne.
Matila C. Ghyka in Esthétiques des Proportions dans la Nature et dans les Arts, 1927.
Généralités sur l'évolution des formes
L´évolution morphologique au cours des âges d'une espèce vivante, par exemple du cheval, de tel ou tel groupe de poissons, de cétacés, suggère celle d'un type de mécanismes, d'engins adaptés à un but, façonnés pendant une longue suite de générations, telle que, par exemple, l'évolution des formes des embarcations et des navires depuis la préhistoire. Il y a d'un côté comme de l'autre des séries d'efforts, de tâtonnements, d'essais plus ou moins heureux, avec fixation des types utiles, et des solutions différentes suivant les conditions de vie ou d'emploi (adaptation au milieu).
On n'a pas l'impression d'une production de types accidentels par combinaisons kaléidoscopiques; l'effort continu, patient, semble jouer un rôle prépondérant, les accidents, le hasard, intervenant surtout comme éliminateurs de types moins heureux que les autres, non comme créateurs.
Une caractéristique commune aux mécanisme, outils ou moyens de transport lentement obtenus par tâtonnements et aux formes animales évoluées plus lentement encore, est leur perfection déconcertante au point de vue pratique de leur emploi ou de leur fonctionnement dans leur milieu normal. L'ingénieur des constructions navales, le marin réalisent à quel point la surface de carène d'une pirogue de sauvage ou de pêcheur d'estrurgeons des bouches du Danube est justement la forme optimum répondant aux conditions de navigation respectives; ils ont la même impression en examinant la forme d'un squale ou d'un cétacé.
Les courbes, les surfaces de carène obtenus directement par le calcul et la mécanique appliqués à la théorie du navire sont du reste souvent identiques à celles résultant de l'évolution tâtonnante dans le cas des barques et des poissons; ce sont deux procédés différents pour résoudre le même problème (1).
(1) Le premier procédé correspond en philosophie à l'hypothèse du finalisme créationniste, pour lequel la perfection mécanique "téléologique" des organismes vivants est la réalisation du plan d'une conscience suprême qui, comme l'ingénieur, se donne les conditions du problème et en calcule ou en devine la solution immédiatement, sans tâtonnements expérimentaux; la second correspond à l'évolution créatrice bergsonienne.
Matila C. Ghyka in Esthétiques des Proportions dans la Nature et dans les Arts, 1927.