sábado, 12 de março de 2011
Monumenta 2011 — Anish Kapoor
LA COULEUR ET LE MONOCHROME
La couleur est fondamentale dans l’art d’Anish Kapoor. Elle n’est pas là pour décorer ou pour s’ajouter à l’œuvre. Elle en est très souvent le principe, toujours pure et sans mélange. Dans ses œuvres de la fin des années 1970 et du début des années 1980, il produit des sculptures entièrement recouvertes de pigment pur. De taille réduite, comparées à d’autres œuvres qu’il créera plus tard, ces sculptures font référence à la tradition indienne où l’on dispose des pigments purs à l’entrée des temples. La couleur est un seuil vers le non-verbal, elle se doit d’être monochrome pour résonner avec l’intime inavoué de notre corps. Pour Kapoor, « Le pigment concourt à donner à l’objet un caractère d’invisibilité, à produire une sensation de Gestalt, de tout unifié, pour lequel les notions de devant, de derrière, de côtés sont pratiquement inexistantes. »