quinta-feira, 10 de março de 2011
Monumenta 2011 — Anish Kapoor
Jouant sur la surface et l’apparence des choses, Anish Kapoor fait de la peau une image forte pour comprendre son travail. La peau, lieu de toutes les sensations, marque une frontière entre un intérieur et un extérieur. A ce double titre, les œuvres d’Anish Kapoor sont typiquement des « lieux de sensations » et des marqueurs de frontières. L’attention méticuleuse portée par l’artiste à la texture, aux quelques microns par lesquels l’œuvre est en contact avec le monde est un concept. Celui-ci désigne alors cette recherche d’un art qui trouve le profond à la surface. C’est à la faveur d’une sensation physique que l’œuvre dévoile sa profondeur. Ainsi, que ce soit grâce aux sculptures monumentales en membrane de PVC (Marsyas, 2002) ou aux surfaces réfléchissantes des sculptures miroirs (C-Curve, 2007), la peau est le lieu d’une révélation, mais aussi d’une illusion, c’est là que se crée l’idée parfois fictionnelle de la forme, de la masse, des connotations.