quinta-feira, 31 de março de 2005
Um livro
Reeditado agora, este magnífico volume de capa dura é a edição comemorativa dos 50 anos da morte do filósofo, em 1951, bem como da primeira edição de 1953. Philosophical Investigations de Ludwig Wittgenstein, com o texto original alemão e a tradução inglesa levada a cabo por G. E. M. Anscombe é, sem dúvida, uma das obras fundamentais da filosofia do século XX. A primeira parte da obra foi completada por Wittgenstein em 1945 e a segunda parte escrita entre 1947 e 1949. Como o próprio Wittgenstein escreve no prefácio em Janeiro de 1945, "os pensamentos que agora publico são as investigações filosóficas que me têm ocupado nos últimos dezasseis anos. Tratam de vários assuntos: os conceitos de sentido, de entendimento, da proposição, da lógica, dos fundamentos da matemática, dos estados de consciência, entre outras coisas". E, mais à frente, terminando de forma péssimista, Wittgenstein escreve: "Torno estes pensamentos públicos sem nenhum sentimento de dúvida. Não é impossível que todo este trabalho caia e que, na sua pobreza e na escuridão deste tempo, apenas traga luz a um cérebro ou outro - mas, claro, até isto é improvável".
Reeditado agora, este magnífico volume de capa dura é a edição comemorativa dos 50 anos da morte do filósofo, em 1951, bem como da primeira edição de 1953. Philosophical Investigations de Ludwig Wittgenstein, com o texto original alemão e a tradução inglesa levada a cabo por G. E. M. Anscombe é, sem dúvida, uma das obras fundamentais da filosofia do século XX. A primeira parte da obra foi completada por Wittgenstein em 1945 e a segunda parte escrita entre 1947 e 1949. Como o próprio Wittgenstein escreve no prefácio em Janeiro de 1945, "os pensamentos que agora publico são as investigações filosóficas que me têm ocupado nos últimos dezasseis anos. Tratam de vários assuntos: os conceitos de sentido, de entendimento, da proposição, da lógica, dos fundamentos da matemática, dos estados de consciência, entre outras coisas". E, mais à frente, terminando de forma péssimista, Wittgenstein escreve: "Torno estes pensamentos públicos sem nenhum sentimento de dúvida. Não é impossível que todo este trabalho caia e que, na sua pobreza e na escuridão deste tempo, apenas traga luz a um cérebro ou outro - mas, claro, até isto é improvável".
quarta-feira, 30 de março de 2005
Correio da Cassini
I can See for Miles and Miles...
A imensidão dos anéis do planeta gigante. A pequena Prometheus continua a sua viagem solitária observando o infinito.
A imensidão dos anéis do planeta gigante. A pequena Prometheus continua a sua viagem solitária observando o infinito.
____________________________________________________________________
Les Lamies
Foto de Pascal Renoux
Selon les classiques latins et grecs, les Lamies habitaient en Afrique. Jusqu'à la taille leur forme était celle d'une belle femme, le bas du corps était celui d'un serpent. Certains les définirent comme des ensorceleuses; d'autres comme des monstres malfaisants. Il leur manquait la parole mais leurs sifflements étaient mélodieux. Dans les déserts, elles attiraient les voyageurs pour ensuite les dévorer. Elles avaient une lointaine origine divine; elles provenaient d'un des nombreux amours de Zeus. Dans la partie de son Anatomie de la mélancolie (1621), qui traite de la passion amoureuse, Robert Burton raconte l'histoire d'une Lamie qui avait pris une forme humaine et avait séduit un jeune philosophe "non moins avenant qu'elle". Elle le mena à son palais, qui était dans la ville de Corinthe. Invité aux noces, le mage Apollonios de Tyane l'appela par son nom: aussitôt la Lamie et le palais disparurent. Peu avant sa mort, John Keats (1795-1821) s'inspira du récit de Burton pour composer son poème.
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
Foto de Pascal Renoux
Selon les classiques latins et grecs, les Lamies habitaient en Afrique. Jusqu'à la taille leur forme était celle d'une belle femme, le bas du corps était celui d'un serpent. Certains les définirent comme des ensorceleuses; d'autres comme des monstres malfaisants. Il leur manquait la parole mais leurs sifflements étaient mélodieux. Dans les déserts, elles attiraient les voyageurs pour ensuite les dévorer. Elles avaient une lointaine origine divine; elles provenaient d'un des nombreux amours de Zeus. Dans la partie de son Anatomie de la mélancolie (1621), qui traite de la passion amoureuse, Robert Burton raconte l'histoire d'une Lamie qui avait pris une forme humaine et avait séduit un jeune philosophe "non moins avenant qu'elle". Elle le mena à son palais, qui était dans la ville de Corinthe. Invité aux noces, le mage Apollonios de Tyane l'appela par son nom: aussitôt la Lamie et le palais disparurent. Peu avant sa mort, John Keats (1795-1821) s'inspira du récit de Burton pour composer son poème.
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
terça-feira, 29 de março de 2005
Correio da Cassini
A pequena e irregular lua Epimetheus orbita audaciosamente por entre os anéis de Saturno nesta imagem em que a Cassini está práticamente no plano destes. Epimetheus tem apenas 116 quilómetros de diâmetro.
A pequena e irregular lua Epimetheus orbita audaciosamente por entre os anéis de Saturno nesta imagem em que a Cassini está práticamente no plano destes. Epimetheus tem apenas 116 quilómetros de diâmetro.
____________________________________________________________________
Correio da.... Spirit (debaixo de vento)
Correio da.... Spirit (debaixo de vento)
A Spirit esteve durante alguns dias sujeita ao vento de Marte e fotografa-se a si mesma.
Estas duas imagens, com dez dias de diferença, mostram bem o que o vento marciano limpou do pó acumulado sobre um dos aparelhos de calibragem da câmera panorâmica da Spirit. A primeira imagem é do dia 5 e a segunda do dia 15 de Março.
Estas duas imagens, com dez dias de diferença, mostram bem o que o vento marciano limpou do pó acumulado sobre um dos aparelhos de calibragem da câmera panorâmica da Spirit. A primeira imagem é do dia 5 e a segunda do dia 15 de Março.
____________________________________________________________________
Le Dévoreur d'ombres
Foto de Ralf Herrmann
Il y a un curieux genre littéraire qui fleurit indépendamment des époques et des nations: le guide du mort dans les régions d'outre-terre. Le ciel et l'Enfer de Swedenborg, les écritures gnostiques, le Barde Thodol des Tibétains (titre qui, selon Evans-Wentz, doit se traduire: Libération par audition dans le plan de la post-mort) et le Livre des Morts égyptien n'épuisent pas les exemples possibles. Les "correspondances et différences" des deux derniers ont mérité l'attention des érudits; il nous suffira ici de répéter que, pour le manuel tibétain, l'autre monde est aussi illusoire que celui-ci et que, pour l'égyptien, il est réel et objectif.
Dans les deux textes, il y a un tribunal de divinités, quelques-unes à tête de singe; dans les deux, un équilibre des vertus et des fautes. Dans le Livre des Morts, une plume et un coeur occupent les plateaux de la balance; dans le Barde Thodol, des petites pierres de couleur blanche et de couleur noire. Les Tibétains ont des démons qui font office de bourreaux furieux; les Égyptiens, le Dévoreur des ombres.
Le mort jure de ne pas avoir été cause de faim ou cause de pleurs, de ne pas avoir tué et de ne pas avoir fait tuer, de ne pas avoir volé des aliments funéraires, de ne pas avoir falsifié les mesures, de ne pas avoir écarté le lait de la bouche de l'enfant, de ne pas avoir éloigné de l'herbe les animaux, de ne pas avoir pris les oiseaux des dieux.
S'il ment, les quarente-deux juges le remettent au Dévoreur "qui a le devant d'un crocodile, le corps d'un lion, et le derrière d'un hippopotame". Il est aidé d'un autre animal, Babaï, duquel nous savons seulement qu'il est épouvantable et que Plutarque l'identifie à un Titan, père de la Chimère.
J.L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
Foto de Ralf Herrmann
Il y a un curieux genre littéraire qui fleurit indépendamment des époques et des nations: le guide du mort dans les régions d'outre-terre. Le ciel et l'Enfer de Swedenborg, les écritures gnostiques, le Barde Thodol des Tibétains (titre qui, selon Evans-Wentz, doit se traduire: Libération par audition dans le plan de la post-mort) et le Livre des Morts égyptien n'épuisent pas les exemples possibles. Les "correspondances et différences" des deux derniers ont mérité l'attention des érudits; il nous suffira ici de répéter que, pour le manuel tibétain, l'autre monde est aussi illusoire que celui-ci et que, pour l'égyptien, il est réel et objectif.
Dans les deux textes, il y a un tribunal de divinités, quelques-unes à tête de singe; dans les deux, un équilibre des vertus et des fautes. Dans le Livre des Morts, une plume et un coeur occupent les plateaux de la balance; dans le Barde Thodol, des petites pierres de couleur blanche et de couleur noire. Les Tibétains ont des démons qui font office de bourreaux furieux; les Égyptiens, le Dévoreur des ombres.
Le mort jure de ne pas avoir été cause de faim ou cause de pleurs, de ne pas avoir tué et de ne pas avoir fait tuer, de ne pas avoir volé des aliments funéraires, de ne pas avoir falsifié les mesures, de ne pas avoir écarté le lait de la bouche de l'enfant, de ne pas avoir éloigné de l'herbe les animaux, de ne pas avoir pris les oiseaux des dieux.
S'il ment, les quarente-deux juges le remettent au Dévoreur "qui a le devant d'un crocodile, le corps d'un lion, et le derrière d'un hippopotame". Il est aidé d'un autre animal, Babaï, duquel nous savons seulement qu'il est épouvantable et que Plutarque l'identifie à un Titan, père de la Chimère.
J.L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
segunda-feira, 28 de março de 2005
Um livro
Considerada uma das obras mais importantes para o entendimento da arte contemporânea, Interviews with Francis Bacon pode ter sobre os artistas no final do século XX, segundo Stephen Spender, a mesma influência que os escritos de Ezra Pound e T.S. Eliot tiveram, em termos literários, nos anos 20 e 30. Estas conversas entre Francis Bacon e o conhecido crítico de arte e teórico David Sylvester, tiveram lugar ao longo de muitos anos, de 1962 a 1979. As conversas foram gravadas e a transcrição que nos aparece aqui é literal. O artista fala da sua vida e obra, respondendo com vivacidade às perguntas de David Sylvester. Entre estas duas figuras de semelhante estatura intelectual surgem, por vezes, diferenças de pensamento e sensibilidade, o que só faz com que o debate se torne mais fresco e entusiasmado.
Considerada uma das obras mais importantes para o entendimento da arte contemporânea, Interviews with Francis Bacon pode ter sobre os artistas no final do século XX, segundo Stephen Spender, a mesma influência que os escritos de Ezra Pound e T.S. Eliot tiveram, em termos literários, nos anos 20 e 30. Estas conversas entre Francis Bacon e o conhecido crítico de arte e teórico David Sylvester, tiveram lugar ao longo de muitos anos, de 1962 a 1979. As conversas foram gravadas e a transcrição que nos aparece aqui é literal. O artista fala da sua vida e obra, respondendo com vivacidade às perguntas de David Sylvester. Entre estas duas figuras de semelhante estatura intelectual surgem, por vezes, diferenças de pensamento e sensibilidade, o que só faz com que o debate se torne mais fresco e entusiasmado.
domingo, 27 de março de 2005
Sartre, a política e Raymond Aron de Diogo Pires Aurélio. Aqui.
____________________________________________________________________
Garouda
Foto de Vlados
Vichnou, deuxième dieu de la Trinité qui préside le panthéon brahmanique, a l'habitude de chevaucher le serpent qui remplit la mer, ou l'oiseau Garouda. On représente Vichnou en couleur bleue et pourvu de quatre bras qui soutiennent la massue, l'escargot, le disque et le lotus; Garouda, avec des ailes, un visage et des griffes d'aigle et un tronc et des jambes d'homme. Le visage est blanc, les ailes couleur écarlate, et le corps en or. Des images de Garouda, taillées en bronze ou en pierre, couronnent souvent les monolithes des temples. À Gawalior il y en a un, érigé par un Grec, Héliodore, dévot de Vichnou, plus d'un siècle avant l'ère chrétienne.
Dans le Garouda-purâna (qui est la dix-septième des purânas, ou traditions), le docte oiseau révèle aux hommes l'origine de l'univers, la nature solaire de Vichnou, les cérémonies de son culte, les illustres généalogies des maisons qui descendent de la lune et du soleil, l'argument du Râmâyana et diverses notices qui se rapportent à la versification, à la grammaire et à la médecine.
Dans le Nagananda (Joie des sepents), drame composé par un roi au VII siècle, Garouda tue et dévore un serpent tous les jours, jusqu'à ce qu'un prince bouddhiste lui apprenne les vertus de l'abstinence. Au dernier acte, le repenti fait revenir à la vie les os des serpents dévorés. Eggeling soupçonne que cette oeuvre est une satire brahmanique du bouddhisme.
Nimbârka, mystique de date incertaine, a écrit que Garouda est une âme à jamais méchante; la couronne, les anneaux et la flûte du dieu sont aussi des âmes.
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
Foto de Vlados
Vichnou, deuxième dieu de la Trinité qui préside le panthéon brahmanique, a l'habitude de chevaucher le serpent qui remplit la mer, ou l'oiseau Garouda. On représente Vichnou en couleur bleue et pourvu de quatre bras qui soutiennent la massue, l'escargot, le disque et le lotus; Garouda, avec des ailes, un visage et des griffes d'aigle et un tronc et des jambes d'homme. Le visage est blanc, les ailes couleur écarlate, et le corps en or. Des images de Garouda, taillées en bronze ou en pierre, couronnent souvent les monolithes des temples. À Gawalior il y en a un, érigé par un Grec, Héliodore, dévot de Vichnou, plus d'un siècle avant l'ère chrétienne.
Dans le Garouda-purâna (qui est la dix-septième des purânas, ou traditions), le docte oiseau révèle aux hommes l'origine de l'univers, la nature solaire de Vichnou, les cérémonies de son culte, les illustres généalogies des maisons qui descendent de la lune et du soleil, l'argument du Râmâyana et diverses notices qui se rapportent à la versification, à la grammaire et à la médecine.
Dans le Nagananda (Joie des sepents), drame composé par un roi au VII siècle, Garouda tue et dévore un serpent tous les jours, jusqu'à ce qu'un prince bouddhiste lui apprenne les vertus de l'abstinence. Au dernier acte, le repenti fait revenir à la vie les os des serpents dévorés. Eggeling soupçonne que cette oeuvre est une satire brahmanique du bouddhisme.
Nimbârka, mystique de date incertaine, a écrit que Garouda est une âme à jamais méchante; la couronne, les anneaux et la flûte du dieu sont aussi des âmes.
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
sábado, 26 de março de 2005
Um livro
Neste livro, mais do que reflectir sobre a sua própria obra, Donald Judd escreve sobre mais de quinhentas exposições que mereceram a sua apreciação durante os anos 50 e 60. Os escritos focam a pintura de Jackson Pollock, Kasimir Malevich, Barnett Newman, Ad Reinhardt, John Chamberlain, Larry Poons, Kenneth Noland e Claes Oldenburg. O ensaio "Specific Objects" (1965), que é hoje considerado como um dos textos fundamentais sobre escultura nos anos 60 bem como o polémico ensaio "Imperialism, Nationalism, Regionalism" (1975), conhecido mas inédito editorialmente até hoje, fazem parte desta obra.
Neste livro, mais do que reflectir sobre a sua própria obra, Donald Judd escreve sobre mais de quinhentas exposições que mereceram a sua apreciação durante os anos 50 e 60. Os escritos focam a pintura de Jackson Pollock, Kasimir Malevich, Barnett Newman, Ad Reinhardt, John Chamberlain, Larry Poons, Kenneth Noland e Claes Oldenburg. O ensaio "Specific Objects" (1965), que é hoje considerado como um dos textos fundamentais sobre escultura nos anos 60 bem como o polémico ensaio "Imperialism, Nationalism, Regionalism" (1975), conhecido mas inédito editorialmente até hoje, fazem parte desta obra.
sexta-feira, 25 de março de 2005
Dionysiac
Muito mais do que uma exposição temática, Dionysiac é uma exposição-reflexão.
Reunindo obras de John Bock, Fabrice Hyber, Chistoph Büchel, Richard Jackson, Maurizio Cattelan, Martin Kersels, Malachi Farrell, Paul Mc Carthy, Gelatin (grupo austríaco de artistas), Jonathan Meese, Kendell Geers, Jason Rhoades, Thomas Hirschhorn e Keith Tyson, Dionysiac propõe um estado de espírito, uma sensibilidade comum mas, igualmente, um ponto da situação da criação contemporânea.
Dionysiac designa uma relação específica entre a arte e a vida, contra a resignação, que passa muitas vezes pela cólera, pelo prazer da destruição e pela exaltação da vida até ao excesso.
Foi Friedrich Nietzsche, na sua obra A Origem da Tragédia (1871), que desenvolveu este conceito estético do excesso, de que a vida é apenas uma parte, a partir do deus grego Dionysos, deus da explosão, da vida e da destruição. Como contraponto, temos as forças harmónicas apolíneas. É nesta articulação tensa e contraditória que se situa a tragédia contemporânea.
No Centro Pompidou até 9 de Maio.
Muito mais do que uma exposição temática, Dionysiac é uma exposição-reflexão.
Reunindo obras de John Bock, Fabrice Hyber, Chistoph Büchel, Richard Jackson, Maurizio Cattelan, Martin Kersels, Malachi Farrell, Paul Mc Carthy, Gelatin (grupo austríaco de artistas), Jonathan Meese, Kendell Geers, Jason Rhoades, Thomas Hirschhorn e Keith Tyson, Dionysiac propõe um estado de espírito, uma sensibilidade comum mas, igualmente, um ponto da situação da criação contemporânea.
Dionysiac designa uma relação específica entre a arte e a vida, contra a resignação, que passa muitas vezes pela cólera, pelo prazer da destruição e pela exaltação da vida até ao excesso.
Foi Friedrich Nietzsche, na sua obra A Origem da Tragédia (1871), que desenvolveu este conceito estético do excesso, de que a vida é apenas uma parte, a partir do deus grego Dionysos, deus da explosão, da vida e da destruição. Como contraponto, temos as forças harmónicas apolíneas. É nesta articulação tensa e contraditória que se situa a tragédia contemporânea.
No Centro Pompidou até 9 de Maio.
quinta-feira, 24 de março de 2005
Ann Hamilton
Ann Hamilton trabalha na área da instalação e do vídeo muitas vezes incorporando o som, a fotografia e objectos. Nas suas duas exposições anteriores, reflectiu sobre o conceito da colecção privada - "L'intime, behind closed doors, the private world of the collector" e "Central Station, the Harald Falckenberg collection".
Desta vez, na sua primeira aparição em Paris, a convite da Fundação Antoine de Galbert, Ann Hamilton explora um conceito relacionado com o espaço que a instalação ocupa La maison rouge. Usando expressão vocal, a instalação reflecte sobre a Bastilha enquanto lugar de demonstração da voz pública e sobre a Opera da Bastilha enquanto lugar demonstrativo da opinião pública.
Desta vez, na sua primeira aparição em Paris, a convite da Fundação Antoine de Galbert, Ann Hamilton explora um conceito relacionado com o espaço que a instalação ocupa La maison rouge. Usando expressão vocal, a instalação reflecte sobre a Bastilha enquanto lugar de demonstração da voz pública e sobre a Opera da Bastilha enquanto lugar demonstrativo da opinião pública.
_____________________________________________________________________
Correio da Cassini
Correio da Cassini
Por um fio...
A Cassini está aqui exactamente no plano dos anéis. Apenas um fio. Sabemos que existem pela sombra que projectam no hemisfério norte do planeta gigante.
A Cassini está aqui exactamente no plano dos anéis. Apenas um fio. Sabemos que existem pela sombra que projectam no hemisfério norte do planeta gigante.
quarta-feira, 23 de março de 2005
Um livro
Truth and Method, aqui na segunda edição em língua inglesa da obra de referência de Gadamer que teve a sua primeira edição original, Wahrheit und Methode, em 1960. Esta obra é, sem dúvida, uma das duas ou três obras mais importantes do século XX sobre filosofia e hermenêutica. Obra inegávelmente difícil, resultado de uma vida dedicada à filosofia, à leitura e ao ensino.
O termo original Bildung é aqui traduzido por "cultura" mas Gadamer faz notar que a raíz do termo é Bild que significa "forma", "imagem". O que Gadamer pretende aqui é estruturar a temporalidade da arte. A arte transcende, assim, a História no sentido em que as "experiências", encaradas como resíduos de momentos vividos, constituem o material artístico que se pode transformar em obra de arte e adquirir um significado universal que vai para além da História. Gadamer insiste na relação entre a obra e o real, usando uma linguagem neo-platónica, o problema da re-presentação, rejeitando os sistemas miméticos de repetição do real. Na segunda parte da obra, Gadamer aborda o problema das ciências e suas teorias, particularmente do século XIX alemão. Na terceira parte é abordado o problema da linguagem como meio da experiência hermenêutica, no sentido em que a linguagem possibilita a determinação do objecto hermenêutico.
Truth and Method, aqui na segunda edição em língua inglesa da obra de referência de Gadamer que teve a sua primeira edição original, Wahrheit und Methode, em 1960. Esta obra é, sem dúvida, uma das duas ou três obras mais importantes do século XX sobre filosofia e hermenêutica. Obra inegávelmente difícil, resultado de uma vida dedicada à filosofia, à leitura e ao ensino.
O termo original Bildung é aqui traduzido por "cultura" mas Gadamer faz notar que a raíz do termo é Bild que significa "forma", "imagem". O que Gadamer pretende aqui é estruturar a temporalidade da arte. A arte transcende, assim, a História no sentido em que as "experiências", encaradas como resíduos de momentos vividos, constituem o material artístico que se pode transformar em obra de arte e adquirir um significado universal que vai para além da História. Gadamer insiste na relação entre a obra e o real, usando uma linguagem neo-platónica, o problema da re-presentação, rejeitando os sistemas miméticos de repetição do real. Na segunda parte da obra, Gadamer aborda o problema das ciências e suas teorias, particularmente do século XIX alemão. Na terceira parte é abordado o problema da linguagem como meio da experiência hermenêutica, no sentido em que a linguagem possibilita a determinação do objecto hermenêutico.
____________________________________________________________________
Lilith
Foto de Wienczyslaw Niesczegolny
"Car avant Ève il y eut Lilith", lit-on dans un texte hébreu. Le poète anglais Dante Gabriel Rossetti (1828-1882) s'inspira de cette légende pour composer son Eden Bower. Lilith était un serpent; elle fut la première épouse d'Adam et elle lui donna glittering sons and radiant daughters (des fils resplendissants et des filles radieuses). Dieu, ensuite, créa Ève; Lilith pour se venger de la femme humaine d'Adam, la poussa à goûter le fruit défendu et à concevoir Caïn, frère et assassin d'Abel. Telle est la forme primitive du mythe, repris par Rossetti. Au cours du Moyen Âge, l'influence du mot layl qui, en hébreu, veut dire "nuit", transforma peu à peu ce mythe. Lilith cessa d'être un serpent pour devenir un esprit nocturne. Tantôt elle est un ange qui préside à l'engendrement des hommes; tantôt elle se change en démons qui assaillent ceux qui dorment solitaires ou ceux qui vont par les chemins. Dans l'imagination populaire, elle prend habituellement la forme d'une grande femme silencieuse, à la longue chevelure noire.
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
Foto de Wienczyslaw Niesczegolny
"Car avant Ève il y eut Lilith", lit-on dans un texte hébreu. Le poète anglais Dante Gabriel Rossetti (1828-1882) s'inspira de cette légende pour composer son Eden Bower. Lilith était un serpent; elle fut la première épouse d'Adam et elle lui donna glittering sons and radiant daughters (des fils resplendissants et des filles radieuses). Dieu, ensuite, créa Ève; Lilith pour se venger de la femme humaine d'Adam, la poussa à goûter le fruit défendu et à concevoir Caïn, frère et assassin d'Abel. Telle est la forme primitive du mythe, repris par Rossetti. Au cours du Moyen Âge, l'influence du mot layl qui, en hébreu, veut dire "nuit", transforma peu à peu ce mythe. Lilith cessa d'être un serpent pour devenir un esprit nocturne. Tantôt elle est un ange qui préside à l'engendrement des hommes; tantôt elle se change en démons qui assaillent ceux qui dorment solitaires ou ceux qui vont par les chemins. Dans l'imagination populaire, elle prend habituellement la forme d'une grande femme silencieuse, à la longue chevelure noire.
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
terça-feira, 22 de março de 2005
Um livro
Editado em 1991 com o apoio da Secretaria de Estado da Ciência e Tecnologia, As Novas Tecnologias, o Futuro dos Impérios e os Quatro Cavaleiros do Apocalipse, é sem dúvida uma das obras de referência de Fernando Carvalho Rodrigues, talvez de leitura obrigatória neste tempo em que tanto se fala em Portugal de "choque tecnológico", muitas vezes visto a partir de referências epidérmicas. Carvalho Rodrigues expõe aqui as suas ideias sobre a entropia da informação em sistemas estruturados e a forma como a informação regula a coesão das estruturas, neste caso aplicado às Forças Armadas: "A estrutura que são as Forças Armadas não tem a capacidade de absorver mais do que dez, quinze por cento de baixas e manter-se vitoriosa. Mais uma vez é como se o sistema, fora de equilíbrio, tivesse um máximo de quantidade de informação, produzida pela desorganização, pela depradação do factor relevante, com o qual não é compatível. Passado esse valor o sistema cessa de existir com aquela estrutura e outra estrutura toma o seu lugar".
No Prefácio a esta obra, Carvalho Rodrigues, quase adivinhando o momento presente, escreve: "É que um império é sempre uma estrutura que cresceu em complexidade ao mesmo tempo que manteve uma grande simplicidade de informação. A informação parece ser a chave para que uma estrutura de império seja ao mesmo tempo complexa e coesa. (...) Fica, com este trabalho, igualmente demonstrado como a inovação criativa é responsável pelas grandes mudanças económicas induzidas pelos novos conceitos científicos e pelas novas tecnologias geradoras de impérios".
Editado em 1991 com o apoio da Secretaria de Estado da Ciência e Tecnologia, As Novas Tecnologias, o Futuro dos Impérios e os Quatro Cavaleiros do Apocalipse, é sem dúvida uma das obras de referência de Fernando Carvalho Rodrigues, talvez de leitura obrigatória neste tempo em que tanto se fala em Portugal de "choque tecnológico", muitas vezes visto a partir de referências epidérmicas. Carvalho Rodrigues expõe aqui as suas ideias sobre a entropia da informação em sistemas estruturados e a forma como a informação regula a coesão das estruturas, neste caso aplicado às Forças Armadas: "A estrutura que são as Forças Armadas não tem a capacidade de absorver mais do que dez, quinze por cento de baixas e manter-se vitoriosa. Mais uma vez é como se o sistema, fora de equilíbrio, tivesse um máximo de quantidade de informação, produzida pela desorganização, pela depradação do factor relevante, com o qual não é compatível. Passado esse valor o sistema cessa de existir com aquela estrutura e outra estrutura toma o seu lugar".
No Prefácio a esta obra, Carvalho Rodrigues, quase adivinhando o momento presente, escreve: "É que um império é sempre uma estrutura que cresceu em complexidade ao mesmo tempo que manteve uma grande simplicidade de informação. A informação parece ser a chave para que uma estrutura de império seja ao mesmo tempo complexa e coesa. (...) Fica, com este trabalho, igualmente demonstrado como a inovação criativa é responsável pelas grandes mudanças económicas induzidas pelos novos conceitos científicos e pelas novas tecnologias geradoras de impérios".
segunda-feira, 21 de março de 2005
Les Nymphes
Foto de Fumio Hanano
Paracelse leur donna l'eau pour demeure mais les Anciens les divisèrent en Nymphes des eaux et Nymphes de la terre. Parmi ces dernières, certaines régnaient sur les bois. Les Hamadryades habitaient, invisibles, dans les arbres et périssaient avec eux; on pensa que d'autres étaient immortelles ou qu'elles vivaient des milliers d'années. On appelait Océanides ou Néréides celles qui vivaient dans la mer; celles qui vivaient dans les rivières étaient des Naïades. On ne connaît pas leur nombre exact; Hésiode avance le chiffre de trois mille. C'étaient des jeunes filles sérieuses et belles; les voir pouvait provoquer la folie et, si elles étaient nues, la mort. C'est ce que dit un vers de Properce.
Les anciens leur offraient du miel, de l'huile et du lait. C'étaient des divinités mineures; on n'éleva pas de temples en leur honneur.
J.L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
Foto de Fumio Hanano
Paracelse leur donna l'eau pour demeure mais les Anciens les divisèrent en Nymphes des eaux et Nymphes de la terre. Parmi ces dernières, certaines régnaient sur les bois. Les Hamadryades habitaient, invisibles, dans les arbres et périssaient avec eux; on pensa que d'autres étaient immortelles ou qu'elles vivaient des milliers d'années. On appelait Océanides ou Néréides celles qui vivaient dans la mer; celles qui vivaient dans les rivières étaient des Naïades. On ne connaît pas leur nombre exact; Hésiode avance le chiffre de trois mille. C'étaient des jeunes filles sérieuses et belles; les voir pouvait provoquer la folie et, si elles étaient nues, la mort. C'est ce que dit un vers de Properce.
Les anciens leur offraient du miel, de l'huile et du lait. C'étaient des divinités mineures; on n'éleva pas de temples en leur honneur.
J.L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
domingo, 20 de março de 2005
Um livro
Les Formes de l'oubli apresenta-se como um pequeno tratado sobre o emprego do tempo e a necessidade de esquecer. O esquecimento é necessário às sociedades e ao indivíduo. É necessário esquecer para melhor apreciar o presente, o instante. Mas a própria memória tem necessidade de esquecimento. Pondo em confronto referências etnológicas e literárias, Marc Augé identifica três formas diferentes de esquecimento: o retorno, a pausa e o recomeço.
Les Formes de l'oubli apresenta-se como um pequeno tratado sobre o emprego do tempo e a necessidade de esquecer. O esquecimento é necessário às sociedades e ao indivíduo. É necessário esquecer para melhor apreciar o presente, o instante. Mas a própria memória tem necessidade de esquecimento. Pondo em confronto referências etnológicas e literárias, Marc Augé identifica três formas diferentes de esquecimento: o retorno, a pausa e o recomeço.
sábado, 19 de março de 2005
Baldanders
Foto de Colette Copeland
Foto de Colette Copeland
Baldanders (nom que nous pouvons traduire par Soit différent ou Soit autre) fut suggéré au maître cordonnier Hans Sachs, de Nuremberg, par ce passage de l'Odyssée où Ménélas poursuit le dieu égyptien Protée, qui se transforme en lion, en serpent, en panthère, en énorme sanglier, en arbre et en eau. Hans Sachs est mort en 1576; au bout de quelque quatre-vingt-dix ans, Baldanders réapparaît au sixième livre du roman fantastico-picaresque de Grimmelshausen, Simplicius Simplicissimus. Dans un bois, le protagoniste rencontre une statue de pierre, qui lui semble l'idole de quelque vieux temple germanique. Il la touche et la statue lui dit qu'elle est Baldanders et qu'elle prend la forme d'un homme, d'un chêne, d'une porte, d'un saucisson, d'un pré couvert de trèfle, de fumier, d'une fleur, d'une branche fleurie, d'un mûrier, d'un tapis de soie, de plusieurs autres choses et êtres, puis, à nouveau, d'un homme. Elle fait mine d'instruire Simplicissimus dans l'art "de parler avec les objets qui de nature sont muets, tels que chaises et bancs, marmites et cruches"; elle se transforme aussi en secrétaire et elle écrit ces paroles de la Révélation de saint Jean: Je suis le commencement et la fin, qui sont la clef du document chiffré où elle laisse ses instructions. Baldanders ajoute que son blason (comme celui du Turc et avec plus droit que le Turc) est l'inconstante lune.
Baldanders est un monstre successif, un monstre dans le temps; au frontispice de la première édition du roman de Grimmelshausen est une gravure qui représente un être avec tête de satyre, torse d'homme, ailes déployées d'oiseau et queue de poisson, lequel avec une patte de chèvre et des serres de vautour, piétine un tas de masques qui peuvent être les représentants des différentes espèces. À la ceinture, il porte une épée et dans les mains un livre ouvert, avec les figures d'une couronne, d'un voilier, d'une coupe, d'une tour, d'un enfant, de quelques dés, d'un bonnet avec des grelots et d'un canon.
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
Baldanders est un monstre successif, un monstre dans le temps; au frontispice de la première édition du roman de Grimmelshausen est une gravure qui représente un être avec tête de satyre, torse d'homme, ailes déployées d'oiseau et queue de poisson, lequel avec une patte de chèvre et des serres de vautour, piétine un tas de masques qui peuvent être les représentants des différentes espèces. À la ceinture, il porte une épée et dans les mains un livre ouvert, avec les figures d'une couronne, d'un voilier, d'une coupe, d'une tour, d'un enfant, de quelques dés, d'un bonnet avec des grelots et d'un canon.
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
sexta-feira, 18 de março de 2005
O tabú de Vital Moreira... aqui.
Estranha esta posição de tabú relativamente à energia nuclear, principalmente, vinda da parte de um progressista. Se pensarmos que, históricamente, estamos a viver as primeiras perturbações sintomáticas do fim de um ciclo que ainda se arrastará por muito tempo, de uma era galileica, de energia finita, mas cuja linha de horizonte é já visível; se pensarmos que, neste momento, os grandes poderes tomam já posições para o grande jogo do milénio que é o das novas formas de energia (incluíndo aqui a manipulação genética e a clonagem num contexto ético ainda não definido); se pensarmos que a energia nuclear, ainda na sua mais tenra infância, é o prenúncio de uma nova era de energia infinita; se pensarmos que um sistema de energia infinita fará com que a vida se torne tendencialmente gratuita; se pensarmos nas implicações disto para o estatuto do ser humano neste planeta... estranho, de facto, este tabú.
Estranha esta posição de tabú relativamente à energia nuclear, principalmente, vinda da parte de um progressista. Se pensarmos que, históricamente, estamos a viver as primeiras perturbações sintomáticas do fim de um ciclo que ainda se arrastará por muito tempo, de uma era galileica, de energia finita, mas cuja linha de horizonte é já visível; se pensarmos que, neste momento, os grandes poderes tomam já posições para o grande jogo do milénio que é o das novas formas de energia (incluíndo aqui a manipulação genética e a clonagem num contexto ético ainda não definido); se pensarmos que a energia nuclear, ainda na sua mais tenra infância, é o prenúncio de uma nova era de energia infinita; se pensarmos que um sistema de energia infinita fará com que a vida se torne tendencialmente gratuita; se pensarmos nas implicações disto para o estatuto do ser humano neste planeta... estranho, de facto, este tabú.
_____________________________________________________________________
A ler
Ironia no seu melhor... A Carroça Volvo vai à Frente dos Bois Lusos, no Jaquinzinhos.
A ler
Ironia no seu melhor... A Carroça Volvo vai à Frente dos Bois Lusos, no Jaquinzinhos.
____________________________________________________________________
Les Sylphes
Foto de Resul Bastug
Les Grecs avaient divisé la matière en quatre éléments fondamentaux à chacun desquels correspondait un esprit. Dans l'oeuvre de Paracelse, alchimiste et médecin suisse du XVI siècle, figurent quatre esprits élémentaires: les Gnomes de la terre, les Nymphes de l'eau, les Salamandres du feu et les Sylphes ou Sylphides de l'air. Ces noms sont d'origine grecque. Littré a recherché l'étymologie de "sylphe" dans les langues celtes mais il est tout à fait invraisemblable que Paracelse ait connu ou même soupçonné l'existence de ces langues.
Aujourd'hui personne ne croit aux Sylphes mais on continue d'appliquer aux femmes sveltes, comme un éloge banal, le terme de "sylphide". Les Sylphes occupent une place intermédiaire entre les êtres matériels et les êtres immatériels. La poésie romantique et le ballet ne les ont pas dédaignés.
J.L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
Foto de Resul Bastug
Les Grecs avaient divisé la matière en quatre éléments fondamentaux à chacun desquels correspondait un esprit. Dans l'oeuvre de Paracelse, alchimiste et médecin suisse du XVI siècle, figurent quatre esprits élémentaires: les Gnomes de la terre, les Nymphes de l'eau, les Salamandres du feu et les Sylphes ou Sylphides de l'air. Ces noms sont d'origine grecque. Littré a recherché l'étymologie de "sylphe" dans les langues celtes mais il est tout à fait invraisemblable que Paracelse ait connu ou même soupçonné l'existence de ces langues.
Aujourd'hui personne ne croit aux Sylphes mais on continue d'appliquer aux femmes sveltes, comme un éloge banal, le terme de "sylphide". Les Sylphes occupent une place intermédiaire entre les êtres matériels et les êtres immatériels. La poésie romantique et le ballet ne les ont pas dédaignés.
J.L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
___________________________________________________________________
Correio da Cassini
Correio da Cassini
Namoram-se...? De que falarão as almas de Titan e Dione na intimidade daquela imensa escuridão?
___________________________________________________________________
Um livro
Esta obra reune a secção "Philosophie" do Big Typescript de Wittgenstein, composta em 1939, e um conjunto de notas de George Moore, de 1930 a 1933, por ocasião dos cursos ministrados por Wittgenstein em Cambridge, logo após o seu regresso a Inglaterra que ocorreu em 1929.
Embora o Tratado Lógico-Filosófico seja, sem dúvida, a obra mais conhecida de Wittgenstein, o Big Typescript reveste-se de um interesse absoluto pelo pensamento inédito que encerra. Este manuscrito faz parte dos raros textos compostos pela própria mão de Wittgenstein, e tem, por isso, um valor muito superior áqueles que os editores reuniram e organizaram após a sua morte. Por outro lado, as notas de Moore oferecem-nos um singular entendimento sobre a natureza das investigações filosóficas em que Wittgenstein se encontrava empenhado, a originalidade dos percursos e, também, as dificuldades de Wittgenstein em encontrar caminhos de pensamento que lhe permitissem a comunicação com os seus alunos.
Esta obra reune a secção "Philosophie" do Big Typescript de Wittgenstein, composta em 1939, e um conjunto de notas de George Moore, de 1930 a 1933, por ocasião dos cursos ministrados por Wittgenstein em Cambridge, logo após o seu regresso a Inglaterra que ocorreu em 1929.
Embora o Tratado Lógico-Filosófico seja, sem dúvida, a obra mais conhecida de Wittgenstein, o Big Typescript reveste-se de um interesse absoluto pelo pensamento inédito que encerra. Este manuscrito faz parte dos raros textos compostos pela própria mão de Wittgenstein, e tem, por isso, um valor muito superior áqueles que os editores reuniram e organizaram após a sua morte. Por outro lado, as notas de Moore oferecem-nos um singular entendimento sobre a natureza das investigações filosóficas em que Wittgenstein se encontrava empenhado, a originalidade dos percursos e, também, as dificuldades de Wittgenstein em encontrar caminhos de pensamento que lhe permitissem a comunicação com os seus alunos.
quinta-feira, 17 de março de 2005
Mudam-se os tempos, mudam-se as vontades,
Muda-se o ser, muda-se a confiança;
Todo o mundo é composto de mudança,
Tomando sempre novas qualidades.
Continuamente vemos novidades,
Diferentes em tudo da esperança;
Do mal ficam as mágoas na lembrança,
E do bem, se algum houve, as saudades.
O tempo cobre o chão de verde manto,
Que já coberto foi de neve fria,
E em mim converte em choro o doce canto.
E, afora este mudar-se cada dia,
Outra mudança faz de mor espanto:
Que não se muda já como soía.
A ler José Manuel Barroso no DN.
Muda-se o ser, muda-se a confiança;
Todo o mundo é composto de mudança,
Tomando sempre novas qualidades.
Continuamente vemos novidades,
Diferentes em tudo da esperança;
Do mal ficam as mágoas na lembrança,
E do bem, se algum houve, as saudades.
O tempo cobre o chão de verde manto,
Que já coberto foi de neve fria,
E em mim converte em choro o doce canto.
E, afora este mudar-se cada dia,
Outra mudança faz de mor espanto:
Que não se muda já como soía.
A ler José Manuel Barroso no DN.
_____________________________________________________________________
Isto começou a dar para o torto
A partir do momento em que a Igreja apresentou Jesus como Redentor da Humanidade. Jesus redime uma pessoa de cada vez. De "Humanidade" nunca ouviu falar.
A ler na Voz do Deserto.
A partir do momento em que a Igreja apresentou Jesus como Redentor da Humanidade. Jesus redime uma pessoa de cada vez. De "Humanidade" nunca ouviu falar.
A ler na Voz do Deserto.
____________________________________________________________________
Correio da Cassini
Correio da Cassini
Qual a diferença entre o belo e o sublime? Dione e Enceladus giram à volta do gigante Saturno. A Cassini encontra-se quase exactamente no plano dos anéis o que faz com que, pela sua mínima espessura, não sejam visíveis a não ser pela sombra que projectam sobre o hemisfério norte do planeta. Como diz o texto original da NASA, é assim o sistema solar: planetas gigantes, rodeados de anéis com dezenas de pequenas luas de gelo girando à sua volta.
____________________________________________________________________
Um livro
Numa época em que tanto se fala de globalização mas, simultâneamente, de respeito pela diferença, a antropologia é, mais do que nunca, necessária e possível. Necessária para analisar a crise do sentido social à escala planetária. Possível na medida em que a sua tradição, o seu percurso histórico e o seu objecto permitem-lhe adaptar-se às mudanças provocadas pela aceleração brutal da História e a individualização dos destinos.
Partindo de um reexame das relações da antropologia com a História, bem como da crítica das teorias que abordam os conceitos de unidade e pluraridade nas sociedades humanas, Marc Augé examina com particular acuidade em Pour une Anthropologie des Mondes Contemporains alguns dos fenómenos que caracterizam o nosso tempo: os média, a comunicação, os rituais políticos, os novos cultos ou a renovação dos cultos que floresce em todos os continentes, bem como o espaço das concentrações urbanas.
Numa época em que tanto se fala de globalização mas, simultâneamente, de respeito pela diferença, a antropologia é, mais do que nunca, necessária e possível. Necessária para analisar a crise do sentido social à escala planetária. Possível na medida em que a sua tradição, o seu percurso histórico e o seu objecto permitem-lhe adaptar-se às mudanças provocadas pela aceleração brutal da História e a individualização dos destinos.
Partindo de um reexame das relações da antropologia com a História, bem como da crítica das teorias que abordam os conceitos de unidade e pluraridade nas sociedades humanas, Marc Augé examina com particular acuidade em Pour une Anthropologie des Mondes Contemporains alguns dos fenómenos que caracterizam o nosso tempo: os média, a comunicação, os rituais políticos, os novos cultos ou a renovação dos cultos que floresce em todos os continentes, bem como o espaço das concentrações urbanas.
___________________________________________________________________
Correio da Cassini
Correio da Cassini
Magnífica Cassini que nos revela este momento em que Titan, a maior lua de Saturno, Rhea, a segunda maior lua, e a pequena mas muito brilhante Enceladus (sobre os anéis, ao centro, um pouco à esquerda) estão visíveis em simultâneo. Titan encontra-se do outro lado do planeta, mais afastada, enquanto Rhea e Enceladus estão do lado de cá... o lado da Cassini é sempre o lado de cá.
quarta-feira, 16 de março de 2005
Les Fées
Foto de Deutsch Philippe
Leur nom vient du mot latin fatum (sort, destin). Elles prennent part de façon magique aux événements humains. On a dit que les Fées étaient les plus nombreuses, les plus belles et les plus inoubliables des divinités mineures. Elles ne sont pas limitées à une seule région ou à une seule époque. Les anciens Grecs, les Esquimaux et les Peaux-Rouges racontent des histoires de héros qui ont obtenu l'amour de ces créatures fantastiques. De telles aventures sont dangereuses; la Fée, une fois sa passion satisfaite, peut donner la mort à ses amants.
En Irlande et en Écosse on attribue aux Fées des demeures souterraines où elles retiennent les enfants et les hommes qu'il leur arrive de séquestrer. Les gens croient qu'elles possédaient les pointes des flèches néolithiques qu'on exhume dans la campagne et qu'on dote de vertus médicinales infaillibles.
Les fées aiment la couleur verte, le chant et la musique. À la fin du XVIII siècle, un ecclésiastique écossais, le Révérend Kirk, d'Aberboyle, composa un traité intitulé La secrète République des Elfes, des Fées et des Faunes. En 1815, Sir Walter Scott fit imprimer cette oeuvre manuscrite. On dit que le Révérend Kirk fut enlevé par les Fées parce qu'il avait révélé leurs mystères. Dans les eaux italiennes la Fée Morgane fait naître des mirages pour confondre et perdre les navigateurs.
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
Foto de Deutsch Philippe
Leur nom vient du mot latin fatum (sort, destin). Elles prennent part de façon magique aux événements humains. On a dit que les Fées étaient les plus nombreuses, les plus belles et les plus inoubliables des divinités mineures. Elles ne sont pas limitées à une seule région ou à une seule époque. Les anciens Grecs, les Esquimaux et les Peaux-Rouges racontent des histoires de héros qui ont obtenu l'amour de ces créatures fantastiques. De telles aventures sont dangereuses; la Fée, une fois sa passion satisfaite, peut donner la mort à ses amants.
En Irlande et en Écosse on attribue aux Fées des demeures souterraines où elles retiennent les enfants et les hommes qu'il leur arrive de séquestrer. Les gens croient qu'elles possédaient les pointes des flèches néolithiques qu'on exhume dans la campagne et qu'on dote de vertus médicinales infaillibles.
Les fées aiment la couleur verte, le chant et la musique. À la fin du XVIII siècle, un ecclésiastique écossais, le Révérend Kirk, d'Aberboyle, composa un traité intitulé La secrète République des Elfes, des Fées et des Faunes. En 1815, Sir Walter Scott fit imprimer cette oeuvre manuscrite. On dit que le Révérend Kirk fut enlevé par les Fées parce qu'il avait révélé leurs mystères. Dans les eaux italiennes la Fée Morgane fait naître des mirages pour confondre et perdre les navigateurs.
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
terça-feira, 15 de março de 2005
Animaux sphériques
Foto de Maury Perseval
La sphére est le plus uniforme des corps solides, puisque tous les points de sa superficie sont équidistants du centre. À cause de cela et à cause de sa faculté de tourner autour de l'axe sans changer de place et sans excéder ses limites, Platon (Timée, 33) approuva la décision du Démiurge, qui donna forme sphérique au monde. Il jugea que le monde est un être vivant et dans les Lois (898) il affirma que les planètes et les étoiles le sont également. Il dota ainsi la zoologie fantastique de vastes animaux sphériques et censura les maladroits astronomes qui ne voulaient pas entendre que le mouvement circulaire des corps célestes était spontané et volontaire.
(Plus de cinq cents ans après, à Alexandrie, Origène enseigna que les bienheureux ressusciteraient en forme de sphères et entreraient roulant dans l'éternité.)
À l'époque de la Renaissance, le concept du ciel comme animal réapparut chez Vanini; le néo-platonicien Marsile Ficin parla des poils, des dents et des os de la Terre, et Giordano Bruno sentit que les planètes étaient de grands animaux tranquilles, de sang chaud et de moeurs régulières, dotés de raison. Aux débuts du XVII siècle, Kepler discuta avec l'occultiste anglais Robert Fludd de la prorité de la conception de la Terre comme monstre vivant, "dont la respiration de baleine, correspondante au sommeil et à la vieille, produit le flux et le reflux de la mer." L'anatomie, l'alimentation, la couleur, la mémoire et la force imaginaire et plastique du monstre ont été étudiées par Kepler.
Au XIX siècle, le psychologue allemand Gustav Theodor Fechner (homme loué par William James, dans l'oeuvre A pluralistic universe) repensa avec une sorte d'ingénieuse candeur les idées antérieures. Ceux qui ne dédaignent pas de conjecturer que la terre, notre mère, serait un organisme, un organisme supérieur à la plante, à l'animal et à l'homme, peuvent examiner les pieuses pages de leur Zend-Avesta. Là ils liront, par exemple, que la figure sphérique de la Terre est celle de l'oeil humain, qui est la plus noble partie de notre corps. Aussi, "que si réellement le Ciel est la maison des anges, ceux-ci sans doutes sont les étoiles, car il n'y a pas d'autres habitants au Ciel."
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
Foto de Maury Perseval
La sphére est le plus uniforme des corps solides, puisque tous les points de sa superficie sont équidistants du centre. À cause de cela et à cause de sa faculté de tourner autour de l'axe sans changer de place et sans excéder ses limites, Platon (Timée, 33) approuva la décision du Démiurge, qui donna forme sphérique au monde. Il jugea que le monde est un être vivant et dans les Lois (898) il affirma que les planètes et les étoiles le sont également. Il dota ainsi la zoologie fantastique de vastes animaux sphériques et censura les maladroits astronomes qui ne voulaient pas entendre que le mouvement circulaire des corps célestes était spontané et volontaire.
(Plus de cinq cents ans après, à Alexandrie, Origène enseigna que les bienheureux ressusciteraient en forme de sphères et entreraient roulant dans l'éternité.)
À l'époque de la Renaissance, le concept du ciel comme animal réapparut chez Vanini; le néo-platonicien Marsile Ficin parla des poils, des dents et des os de la Terre, et Giordano Bruno sentit que les planètes étaient de grands animaux tranquilles, de sang chaud et de moeurs régulières, dotés de raison. Aux débuts du XVII siècle, Kepler discuta avec l'occultiste anglais Robert Fludd de la prorité de la conception de la Terre comme monstre vivant, "dont la respiration de baleine, correspondante au sommeil et à la vieille, produit le flux et le reflux de la mer." L'anatomie, l'alimentation, la couleur, la mémoire et la force imaginaire et plastique du monstre ont été étudiées par Kepler.
Au XIX siècle, le psychologue allemand Gustav Theodor Fechner (homme loué par William James, dans l'oeuvre A pluralistic universe) repensa avec une sorte d'ingénieuse candeur les idées antérieures. Ceux qui ne dédaignent pas de conjecturer que la terre, notre mère, serait un organisme, un organisme supérieur à la plante, à l'animal et à l'homme, peuvent examiner les pieuses pages de leur Zend-Avesta. Là ils liront, par exemple, que la figure sphérique de la Terre est celle de l'oeil humain, qui est la plus noble partie de notre corps. Aussi, "que si réellement le Ciel est la maison des anges, ceux-ci sans doutes sont les étoiles, car il n'y a pas d'autres habitants au Ciel."
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
segunda-feira, 14 de março de 2005
Um livro
Trinh Xuan Thuan nasceu em Hanói. Estudou na Califórnia, no Instituto de Tecnologia da Universidade de Princeton, onde obteve o seu doutoramento em astrofísica. Desde 1976 é professor de astrofísica na Universidade da Virgínia. Em La mélodie secrète, Trinh Xuan Thuan interroga-se sobre a realidade e sobre a possibilidade do universo inteiro ser regido por uma melodia secreta. Abordando com especial atenção o universo contemporâneo, ou seja, o universo do big-bang, Trinh Xuan Thuan aborda a questão que se põe inevitávelmente: estamos aqui por acaso ou a nossa presença é parte integrante de um conceito de universo que construimos à nossa medida?
Trinh Xuan Thuan nasceu em Hanói. Estudou na Califórnia, no Instituto de Tecnologia da Universidade de Princeton, onde obteve o seu doutoramento em astrofísica. Desde 1976 é professor de astrofísica na Universidade da Virgínia. Em La mélodie secrète, Trinh Xuan Thuan interroga-se sobre a realidade e sobre a possibilidade do universo inteiro ser regido por uma melodia secreta. Abordando com especial atenção o universo contemporâneo, ou seja, o universo do big-bang, Trinh Xuan Thuan aborda a questão que se põe inevitávelmente: estamos aqui por acaso ou a nossa presença é parte integrante de um conceito de universo que construimos à nossa medida?
domingo, 13 de março de 2005
No Centro Pompidou: Amélie von Wulffen
Nascida em Breitenbrunn, em 1966, Amélie von Wulffen vive e trabalha em Berlim. Nesta sua primeira apresentação no Centro Pompidou, a artista posiciona-se como elemento central do seu trabalho, a atmosfera que lhe é familiar, a sua própria intimidade. Trabalhando sobre objectos, lugares, paisagens que lhe são familiares, Amélie von Wulffen utiliza também fotografias de família para tecer fios em várias direcções, tentando ligar a sua experiência individual a uma memória colectiva.
Até 2 de Maio, em Paris.
Nascida em Breitenbrunn, em 1966, Amélie von Wulffen vive e trabalha em Berlim. Nesta sua primeira apresentação no Centro Pompidou, a artista posiciona-se como elemento central do seu trabalho, a atmosfera que lhe é familiar, a sua própria intimidade. Trabalhando sobre objectos, lugares, paisagens que lhe são familiares, Amélie von Wulffen utiliza também fotografias de família para tecer fios em várias direcções, tentando ligar a sua experiência individual a uma memória colectiva.
Até 2 de Maio, em Paris.
____________________________________________________________________
Harpies
Foto de Josephine Sacabo
Dans la Théogonie d'Hésiode, les Harpies sont des divinités ailées, à la chevelure longue et déliée, plus rapides que les oiseaux et les vents; dans le troisième livre de l'Énéide, des oiseaux au visage de jeune fille, aux griffes recourbées et au ventre immonde, pâles d'une faim qu'elles ne peuvent rassasir. Elles descendent des montagnes et souillent les tables des festins. Elles sont invulnérables et fétides; elles dévorent tout, en hurlant, et elles transforment tout en excréments. Servius, commentateur de Virgile, écrit que semblable à Hécate qui est Proserpine aux enfers, Diane sur la terre et Lune dans le ciel, et appelée déesse triforme, les Harpies sont des furies aux enfers, des Harpies sur la terre et des démons dans le ciel. On les confond aussi avec les Parques.
Sur mandat divin, les Harpies poursuivent un roi de Thrace qui découvrit aux hommes l'avenir ou qui acheta la longévité aux prix de ses yeux, et qui fut châtié par le soleil, dont il avait outragé l'oeuvre. Il s'apprêtait à manger avec toute sa cour et les Harpies dévorèrent ou contaminèrent les mets. Les argonautes mirent en fuite les Harpies; Apollonios de Rhodes et William Morris (Life and death of Jason) rapportent cette fantastique histoire. Arioste, au chant XXXIII du Furioso, transforme le roi de Thrace en Prêtre-Jean, le fabuleux empereur des Abyssins.
Harpies, en grec, signifie celles qui ravissent, celles qui arrachent. Au début, elles étaient des divinités du vent, comme les Marouts des Védas, qui brandissent des armes d'or (les éclairs) et qui traient les nuages.
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
Foto de Josephine Sacabo
Dans la Théogonie d'Hésiode, les Harpies sont des divinités ailées, à la chevelure longue et déliée, plus rapides que les oiseaux et les vents; dans le troisième livre de l'Énéide, des oiseaux au visage de jeune fille, aux griffes recourbées et au ventre immonde, pâles d'une faim qu'elles ne peuvent rassasir. Elles descendent des montagnes et souillent les tables des festins. Elles sont invulnérables et fétides; elles dévorent tout, en hurlant, et elles transforment tout en excréments. Servius, commentateur de Virgile, écrit que semblable à Hécate qui est Proserpine aux enfers, Diane sur la terre et Lune dans le ciel, et appelée déesse triforme, les Harpies sont des furies aux enfers, des Harpies sur la terre et des démons dans le ciel. On les confond aussi avec les Parques.
Sur mandat divin, les Harpies poursuivent un roi de Thrace qui découvrit aux hommes l'avenir ou qui acheta la longévité aux prix de ses yeux, et qui fut châtié par le soleil, dont il avait outragé l'oeuvre. Il s'apprêtait à manger avec toute sa cour et les Harpies dévorèrent ou contaminèrent les mets. Les argonautes mirent en fuite les Harpies; Apollonios de Rhodes et William Morris (Life and death of Jason) rapportent cette fantastique histoire. Arioste, au chant XXXIII du Furioso, transforme le roi de Thrace en Prêtre-Jean, le fabuleux empereur des Abyssins.
Harpies, en grec, signifie celles qui ravissent, celles qui arrachent. Au début, elles étaient des divinités du vent, comme les Marouts des Védas, qui brandissent des armes d'or (les éclairs) et qui traient les nuages.
J. L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
sábado, 12 de março de 2005
Um livro
Depois de Les Portes de la Perception, de Aldous Huxley, este livro de Carlos Castaneda é um dos mais fascinantes documentos sobre alucinogéneos. L'Herbe do Diable et La Petite Fumée, foi escrito em 1961 e serviu de tese de doutoramento em ciências humanas. Aqui Castaneda relata a sua experiência, enquanto estudante de antropologia na Universidade da Califórnia, quando se tornou aluno de um índio Yaqui da província de Sonora, mais conhecido por Don Juan. Este homem, que nos é apresentado por Castaneda como "um homem de conhecimento", vai-se revelando um mestre na percepção daquilo a que o autor chama "estados de realidade não-ordinários".
Depois de Les Portes de la Perception, de Aldous Huxley, este livro de Carlos Castaneda é um dos mais fascinantes documentos sobre alucinogéneos. L'Herbe do Diable et La Petite Fumée, foi escrito em 1961 e serviu de tese de doutoramento em ciências humanas. Aqui Castaneda relata a sua experiência, enquanto estudante de antropologia na Universidade da Califórnia, quando se tornou aluno de um índio Yaqui da província de Sonora, mais conhecido por Don Juan. Este homem, que nos é apresentado por Castaneda como "um homem de conhecimento", vai-se revelando um mestre na percepção daquilo a que o autor chama "estados de realidade não-ordinários".
____________________________________________________________________
Correio da Cassini
Janus sai da sombra profunda de Saturno e deixa-se iluminar pelo Sol. Por incrível que pareça, a Cassini encontra-se posicionada abaixo do nível dos anéis. O pólo norte de Saturno encontra-se ligeiramente inclinado para a esquerda.
Janus sai da sombra profunda de Saturno e deixa-se iluminar pelo Sol. Por incrível que pareça, a Cassini encontra-se posicionada abaixo do nível dos anéis. O pólo norte de Saturno encontra-se ligeiramente inclinado para a esquerda.
sexta-feira, 11 de março de 2005
Um livro
Claes Oldenburg é um artista que sugeriu, nos anos 60, novos conceitos para a escultura. Menos documentadas que as suas esculturas monumentais, as performances foram, de algum modo esquecidas no discurso crítico em torno da sua obra. Em Raw Notes, Oldenburg reuniu escrupulosamente um conjunto de materiais de trabalho que estão na base das suas performances. O texto aparece-nos sempre na versão original, manuscrita, enriquecido por dezenas de notas e pequenas anotações. Documentos importantes para a compreensão da obra de Oldenburg.
Claes Oldenburg é um artista que sugeriu, nos anos 60, novos conceitos para a escultura. Menos documentadas que as suas esculturas monumentais, as performances foram, de algum modo esquecidas no discurso crítico em torno da sua obra. Em Raw Notes, Oldenburg reuniu escrupulosamente um conjunto de materiais de trabalho que estão na base das suas performances. O texto aparece-nos sempre na versão original, manuscrita, enriquecido por dezenas de notas e pequenas anotações. Documentos importantes para a compreensão da obra de Oldenburg.
quinta-feira, 10 de março de 2005
Le Basilic
Willem De Kooning, The visit, 1966-7.
Au cours des âges, le Basilic évolua vers la laideur et l'horreur; maintenant on l'oublie. Son nom signifie petit roi; pour Pline l'Ancien (VIII, 33), le Basilic était un serpent qui sur la tête avait une tache claire en forme de couronne. À partir du Moyen Âge, c'est un coq quadrupède et couronné, de plumage jaune, avec de grandes ailes épineuses et une queue de serpent qui peut finir en crochet ou en une autre tête de coq. Le changement d'aspect se reflète dans un changement de nom; Chaucer, au XIV siècle, parle du basilicock. Une des gravures qui illustrent l'Histoire naturelle des serpents et dragons d'Aldrovandi lui attribue des écailles, non des plumes, et la possession de huit pattes.
Ce qui ne change pas est la vertu meurtrière de son regard. Les yeux des Gorgones pétrifiaient; Lucain rapporte que du sang de l'une d'elles, Méduse, sont nés tous les serpents de Lybye: l'Aspic, l'Amphisbène, l'Hammodyte, le Basilic. Le passage est dans le livre IX de la Pharsale; Jáuregui le traduit ainsi en espagnol:
El vuelo a Libia dirigio Perseo,
Donde jamas verdor se engendra o vive;
Instila allí su sangre el rosto feo,
Y en funestas arenas muerte escribe;
Presto el llovido humor logra su empleo
En el cálido seno, pues concibe
Todas sierpes, y adúltera se extraña
De ponzoñas preñada la campaña...
La sangre de Medusa, pues en este
Sitio produjo el basilisco armado
En lengua y ojos de insanable peste,
Aun de las sierpes mismas recelado
Allí se jacta de tirano agreste,
Lejos hiere en ofensas duplicado,
Pues con el silbo y el mirar temido
Lleva muerte a la vista y al oido.
Le basilic réside au désert; ou plutôt, il crée le desert. à ses pieds les oiseaux tombent morts et les fruits pourrissent; l'eau des fleuves où il s'abreuve reste empoisonnée durant des siècles. Pline a certifié que son regard brise les pierres et brûle l'herbe. L'odeur de la belette le tue; au Moyen âge, on a dit que c'était le chant du coq. Les voyageurs expérimentés se pourvoyaient en coqs pour traverser des contrées inconnues. Une autre arme était un miroir; le basilic est foudroyé par sa propre image.
Les encyclopédistes chrétiens refusèrent les fables mythologiques de la Pharsale et prétendirent à une explication rationnelle de l'origine du basilic. (Ils étaient obligés de croire en lui, car la Vulgate traduit par basilic le vocable hébreu Tsépha, nom d'un reptile vénéneux.) On admit généralement l'hypothèse d'un oeuf contrfait et difforme, pondu par un coq et couvé par un serpent ou un crapaud. Au XVII siècle, sir Thomas Browne la déclara aussi monstrueuse que la génération du Basilic. C'est vers ce temps-là que Quevedo écrivit sa romance Le Basilic, où on lit:
Si celui qui vit est vivant,
Toute ton histoire est mensonge,
Car s'il n'est pas mort, il t'ignore,
Et s'il est mort il ne l'affirme pas.
J.L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
Willem De Kooning, The visit, 1966-7.
Au cours des âges, le Basilic évolua vers la laideur et l'horreur; maintenant on l'oublie. Son nom signifie petit roi; pour Pline l'Ancien (VIII, 33), le Basilic était un serpent qui sur la tête avait une tache claire en forme de couronne. À partir du Moyen Âge, c'est un coq quadrupède et couronné, de plumage jaune, avec de grandes ailes épineuses et une queue de serpent qui peut finir en crochet ou en une autre tête de coq. Le changement d'aspect se reflète dans un changement de nom; Chaucer, au XIV siècle, parle du basilicock. Une des gravures qui illustrent l'Histoire naturelle des serpents et dragons d'Aldrovandi lui attribue des écailles, non des plumes, et la possession de huit pattes.
Ce qui ne change pas est la vertu meurtrière de son regard. Les yeux des Gorgones pétrifiaient; Lucain rapporte que du sang de l'une d'elles, Méduse, sont nés tous les serpents de Lybye: l'Aspic, l'Amphisbène, l'Hammodyte, le Basilic. Le passage est dans le livre IX de la Pharsale; Jáuregui le traduit ainsi en espagnol:
El vuelo a Libia dirigio Perseo,
Donde jamas verdor se engendra o vive;
Instila allí su sangre el rosto feo,
Y en funestas arenas muerte escribe;
Presto el llovido humor logra su empleo
En el cálido seno, pues concibe
Todas sierpes, y adúltera se extraña
De ponzoñas preñada la campaña...
La sangre de Medusa, pues en este
Sitio produjo el basilisco armado
En lengua y ojos de insanable peste,
Aun de las sierpes mismas recelado
Allí se jacta de tirano agreste,
Lejos hiere en ofensas duplicado,
Pues con el silbo y el mirar temido
Lleva muerte a la vista y al oido.
Le basilic réside au désert; ou plutôt, il crée le desert. à ses pieds les oiseaux tombent morts et les fruits pourrissent; l'eau des fleuves où il s'abreuve reste empoisonnée durant des siècles. Pline a certifié que son regard brise les pierres et brûle l'herbe. L'odeur de la belette le tue; au Moyen âge, on a dit que c'était le chant du coq. Les voyageurs expérimentés se pourvoyaient en coqs pour traverser des contrées inconnues. Une autre arme était un miroir; le basilic est foudroyé par sa propre image.
Les encyclopédistes chrétiens refusèrent les fables mythologiques de la Pharsale et prétendirent à une explication rationnelle de l'origine du basilic. (Ils étaient obligés de croire en lui, car la Vulgate traduit par basilic le vocable hébreu Tsépha, nom d'un reptile vénéneux.) On admit généralement l'hypothèse d'un oeuf contrfait et difforme, pondu par un coq et couvé par un serpent ou un crapaud. Au XVII siècle, sir Thomas Browne la déclara aussi monstrueuse que la génération du Basilic. C'est vers ce temps-là que Quevedo écrivit sa romance Le Basilic, où on lit:
Si celui qui vit est vivant,
Toute ton histoire est mensonge,
Car s'il n'est pas mort, il t'ignore,
Et s'il est mort il ne l'affirme pas.
J.L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
___________________________________________________________________
Correio da Cassini
A estrutura de um dos anéis de Saturno aparece-nos aqui modificada, nesta fantástica fotografia da Cassini, pela recente passagem da lua Prometeus e da interacção gravitacional que exerce. Esta situação foi pela primeira vez observada quando a Cassini entrou em órbita à volta de Saturno.
A estrutura de um dos anéis de Saturno aparece-nos aqui modificada, nesta fantástica fotografia da Cassini, pela recente passagem da lua Prometeus e da interacção gravitacional que exerce. Esta situação foi pela primeira vez observada quando a Cassini entrou em órbita à volta de Saturno.
quarta-feira, 9 de março de 2005
Um livro
Matila C. Ghyka é o autor de um dos mais fascinantes estudos alguma vez realizados sobre o Número e a geometria pitagórica: Le Nombre d'Or (escrito em 1921), nos seus dois magníficos e, hoje em dia, raros volumes (Vol. I - Les Rithmes e Vol. II - Les Rites). Em Philosophie et Mystique du Nombre, M. Ghyka prossegue esse estudo abordando as origens das primeiras leis do Número e encontrando no pensamento pitagórico a fonte simbólica de toda a nossa cultura filosófica.
Matila Ghyka estabelece aqui relações notáveis entre o peso simbólico do Número em áreas como a simbólica da Kabbala e as situações mais avançadas da ciência contemporânea: geometria, logística, mecânica quântica, mecânica ondulatória, cibernética, sem esquecer a mística do Número tal como ela se reflete na música ou na poesia.
Ghyka aborda, nesta obra, problemas tão diversos como a harmonia dos Números na doutrina pitagórica, o princípio da analogia no pensamento ocidental, a influência do pitagorismo no pensamento cristão e hebraico, a equipartição do espaço e dos hiperespaços, o binómio de Newton e o polinómio de Leibniz, a logística, a cibernética, a teoria dos grupos e das invariantes, a relatividade e a mecânica quântica ondulatória, a dicotomia da linguagem, a modulação, a proporção e a euritmia e, também, na área da química, a genética, a teoria de Schrödinger e as mutações.
Matila C. Ghyka é o autor de um dos mais fascinantes estudos alguma vez realizados sobre o Número e a geometria pitagórica: Le Nombre d'Or (escrito em 1921), nos seus dois magníficos e, hoje em dia, raros volumes (Vol. I - Les Rithmes e Vol. II - Les Rites). Em Philosophie et Mystique du Nombre, M. Ghyka prossegue esse estudo abordando as origens das primeiras leis do Número e encontrando no pensamento pitagórico a fonte simbólica de toda a nossa cultura filosófica.
Matila Ghyka estabelece aqui relações notáveis entre o peso simbólico do Número em áreas como a simbólica da Kabbala e as situações mais avançadas da ciência contemporânea: geometria, logística, mecânica quântica, mecânica ondulatória, cibernética, sem esquecer a mística do Número tal como ela se reflete na música ou na poesia.
Ghyka aborda, nesta obra, problemas tão diversos como a harmonia dos Números na doutrina pitagórica, o princípio da analogia no pensamento ocidental, a influência do pitagorismo no pensamento cristão e hebraico, a equipartição do espaço e dos hiperespaços, o binómio de Newton e o polinómio de Leibniz, a logística, a cibernética, a teoria dos grupos e das invariantes, a relatividade e a mecânica quântica ondulatória, a dicotomia da linguagem, a modulação, a proporção e a euritmia e, também, na área da química, a genética, a teoria de Schrödinger e as mutações.
terça-feira, 8 de março de 2005
A Bao A Qou
Hannah Collins, In the Course of Time II, 1994.
Pour contempler le paysage le plus merveilleux du monde, il faut arriver au dernier étage de la Tour de la Victoire, à Chitor. Il y a là une terrasse circulaire qui permet de dominer tout l'horizon. Un escalier en colimaçon mène à la terrasse, mais seuls osent monter ceux qui ne croient pas à la fable, qui dit:
Dans l'escalier de la Tour de la Victoire, habite depuis le début du temps l'A Bao A Qou, sensible aux valeurs des âmes humaines. Il vit en état léthargique, sur la première marche, et jouit d'une vie consciente seulement quand quelqu'un monte l'escalier. La vibration de la personne qui s'approche lui infuse vie, et une lumière intérieure s'insinue en lui. En même temps, son corps et sa peau presque translucide commencent à se mouvoir. Quand quelqu'un monte l'escalier, l'A Bao A Qou se place presque sous les talons du visiteur et monte, en saisissant le bord des marches courbes et usées par les pieds des générations de pèlerins. A chaque marche sa couleur s'intensifie, sa forme se perfectionne et la lumière qu'il irradie est chaque fois plus brillante. La preuve de sa sensibilité réside dans le fait qu'il arrive à obtenir sa forme parfaite seulement à la dernière marche, quand celui qui monte est un être spirituellement évolué. Autrement, l'A Bao A Qou reste comme paralysé avant d'y arriver, son corps incomplet, sa couleur indéfinie et sa lumière vacillante. L'A Bao A Qou souffre quand il ne peut pas se former entièrement et sa plainte est une rumeur à peine perceptible, semblable au frôlement de la soie. Mais quand l'homme ou la femme qui le font revivre sont pleins de pureté, l'A Bao A Qou peut arriver à la dernière marche, complètement formé et scintiller d'une vive lumière bleue. Son retour à la vie est très bref, car, le pèlerin redescendant, l'A Bao A Qou roule et tombe jusqu'à la marche initiale, où, déjà éteint et semblable à une gravure aux vagues contours, il attend le prochain visiteur. Il est seulement possible de le bien voir quand il arrive à la moitié de l'escalier, où les prolongements de son corps, qui tels de petits bras l'aident à monter, se définissent avec clarté. Certains disent qu'il regarde avec tout son corps et qu'au coucher il rappelle la peau de la pêche.
Au cours des siècles, l'A Bao A Qou est arrivé une seule fois à la perfection.
Le capitaine Burton rapporte la légende de l'A Bao A Qou dans une des notes de sa version des Mille et Une Nuits.
J.L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
Pour contempler le paysage le plus merveilleux du monde, il faut arriver au dernier étage de la Tour de la Victoire, à Chitor. Il y a là une terrasse circulaire qui permet de dominer tout l'horizon. Un escalier en colimaçon mène à la terrasse, mais seuls osent monter ceux qui ne croient pas à la fable, qui dit:
Dans l'escalier de la Tour de la Victoire, habite depuis le début du temps l'A Bao A Qou, sensible aux valeurs des âmes humaines. Il vit en état léthargique, sur la première marche, et jouit d'une vie consciente seulement quand quelqu'un monte l'escalier. La vibration de la personne qui s'approche lui infuse vie, et une lumière intérieure s'insinue en lui. En même temps, son corps et sa peau presque translucide commencent à se mouvoir. Quand quelqu'un monte l'escalier, l'A Bao A Qou se place presque sous les talons du visiteur et monte, en saisissant le bord des marches courbes et usées par les pieds des générations de pèlerins. A chaque marche sa couleur s'intensifie, sa forme se perfectionne et la lumière qu'il irradie est chaque fois plus brillante. La preuve de sa sensibilité réside dans le fait qu'il arrive à obtenir sa forme parfaite seulement à la dernière marche, quand celui qui monte est un être spirituellement évolué. Autrement, l'A Bao A Qou reste comme paralysé avant d'y arriver, son corps incomplet, sa couleur indéfinie et sa lumière vacillante. L'A Bao A Qou souffre quand il ne peut pas se former entièrement et sa plainte est une rumeur à peine perceptible, semblable au frôlement de la soie. Mais quand l'homme ou la femme qui le font revivre sont pleins de pureté, l'A Bao A Qou peut arriver à la dernière marche, complètement formé et scintiller d'une vive lumière bleue. Son retour à la vie est très bref, car, le pèlerin redescendant, l'A Bao A Qou roule et tombe jusqu'à la marche initiale, où, déjà éteint et semblable à une gravure aux vagues contours, il attend le prochain visiteur. Il est seulement possible de le bien voir quand il arrive à la moitié de l'escalier, où les prolongements de son corps, qui tels de petits bras l'aident à monter, se définissent avec clarté. Certains disent qu'il regarde avec tout son corps et qu'au coucher il rappelle la peau de la pêche.
Au cours des siècles, l'A Bao A Qou est arrivé une seule fois à la perfection.
Le capitaine Burton rapporte la légende de l'A Bao A Qou dans une des notes de sa version des Mille et Une Nuits.
J.L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
segunda-feira, 7 de março de 2005
Um livro
Práticamente 100 anos depois da sua morte, pouco ou nada se sabia sobre o que Cézanne tinha deixado escrito sobre a sua pintura e não só. Michael Doran, bibliotecário do Courtauld Institute of Art de Londres, consegue reunir neste volume um conjunto muito interessante de escritos, datados entre 1894 e 1906. Trata-se sobretudo de correspondência entre Cézane e Emile Bernard, Maurice e Martha Denis, uma entrevista notável que Joachim Gasquet faz a Cézanne, para além de muitos outros escritos e documentos em que Cézanne expõe as suas ideias sobre a pintura de Holbein, Véronèse, Poussin, Chardin, Delacroix e Courbet.
_____________________________________________________________________
Estes são na verdade os pensamentos de todos os
Homens em todos os lugares e épocas; não são originais meus.
Se forem menos teus que meus, serão nada ou quase nada.
Se não forem o enigma e a solução do enigma, nada serão.
Se não estiverem perto e longe, nada serão.
Este é o pasto que cresce onde há terra e há água,
Este é o ar comum que banha o planeta.
Walt Whitman
Estes são na verdade os pensamentos de todos os
Homens em todos os lugares e épocas; não são originais meus.
Se forem menos teus que meus, serão nada ou quase nada.
Se não forem o enigma e a solução do enigma, nada serão.
Se não estiverem perto e longe, nada serão.
Este é o pasto que cresce onde há terra e há água,
Este é o ar comum que banha o planeta.
Walt Whitman
domingo, 6 de março de 2005
Foto de RJ Muna
Et tu te fends comme une fruit mûr, ô savoureuse!
Mouvement bien en vue, spectacle humide et lisse,
Gouffre franchi très bas en volant lourdement
Je suis partout en toi, partout où bat ton sang.
Limite de tous les voyages, tu résonnes
Comme un voyage sans nuages, tu frissonnes
Comme une pierre denudée aux feux d'eau folle
Et ta soif d'être nue éteint toutes les nuits.
Paul Éluard in Corps mémorable, 1948.
sexta-feira, 4 de março de 2005
Um livro
Os encontros de Bâle ocorreram a 4 e 5 de Junho de 1985 e a 28 e 29 de Outubro do mesmo ano. Moderados por Jean-Christophe Ammann, as conversas gravadas foram transcritas por Jacqueline Burckhardt. Dois debates sobre arte e cultura em encontros raros de quatro dos mais importantes artistas contemporâneos: Joseph Beuys, Enzo Cucchi, Anselm Kiefer e Jannis Kounellis. No primeiro encontro, em Junho, na biblioteca da Kunsthalle de Bâle, Beuys está ausente, combatendo a doença prolongada que o viria a vitimar em 1986. No segundo encontro, em Outubro, a presença de Beuys, embora muito doente, revela-se fundamental para o debate que se prolonga pela noite fora. Jacqueline Burckhardt tem um papel fundamental nestes encontros, fazendo a tradução simultânea do alemão para o italiano e o francês, permitindo que os artistas se entendam e o debate se torne vivo e caloroso. Documento fundamental do pensamento artístico contemporâneo, Bâtissons une cathédrale, reflecte as preocupações dos artistas sobre a possibilidade e a relevância da criação de imagens, os destinatários destas numa sociedade em permanente mudança, para além de uma profundíssima reflexão sobre a história da arte.
Os encontros de Bâle ocorreram a 4 e 5 de Junho de 1985 e a 28 e 29 de Outubro do mesmo ano. Moderados por Jean-Christophe Ammann, as conversas gravadas foram transcritas por Jacqueline Burckhardt. Dois debates sobre arte e cultura em encontros raros de quatro dos mais importantes artistas contemporâneos: Joseph Beuys, Enzo Cucchi, Anselm Kiefer e Jannis Kounellis. No primeiro encontro, em Junho, na biblioteca da Kunsthalle de Bâle, Beuys está ausente, combatendo a doença prolongada que o viria a vitimar em 1986. No segundo encontro, em Outubro, a presença de Beuys, embora muito doente, revela-se fundamental para o debate que se prolonga pela noite fora. Jacqueline Burckhardt tem um papel fundamental nestes encontros, fazendo a tradução simultânea do alemão para o italiano e o francês, permitindo que os artistas se entendam e o debate se torne vivo e caloroso. Documento fundamental do pensamento artístico contemporâneo, Bâtissons une cathédrale, reflecte as preocupações dos artistas sobre a possibilidade e a relevância da criação de imagens, os destinatários destas numa sociedade em permanente mudança, para além de uma profundíssima reflexão sobre a história da arte.
quinta-feira, 3 de março de 2005
Correio da Cassini
Eclipse privado... Rhea passa por detrás de Dione.
Eclipse privado... Rhea passa por detrás de Dione.
___________________________________________________________________
Caminhada
Foto de Brigitte Carnochan
Fragrante como um chá-mate bem aberto,
a noite aproxima lonjuras agrestes
e esvazia as ruas
que acompanham a minha solidão,
feitas de vago medo e longas linhas.
A brisa traz pressentimentos de campo,
doçura das quintas, memórias dos álamos,
que farão tremer sob durezas de asfalto
a aprisionada terra viva
oprimida sob o peso das casas.
Em vão a furtiva noite felina
inquieta as varandas fechadas
que de tarde mostraram
a evidente esperança das meninas.
Também estão em silêncio os alpendres.
Nessa côncova sombra
vertem um tempo vasto e generoso
os relógios da meia-noite magnífica,
um tempo caudaloso
onde qualquer sonhar acha refúgio,
tempo de amplidão de alma, bem diferente
dos prazos tão avaros que regulam
as tarefas do dia.
Sou eu o espectador único desta rua;
se deixasse de a ver, estaria morta.
(Avisto um grande muro, eriçado
de uma agressão de arestas
e um farol amarelo que aventura
indecisões de luz.
Também avisto estrelas vacilantes.)
Grandiosa e viva
como a escura plumagem de um Anjo
cujas asas tapam o dia,
a noite perde as ruas tão medíocres.
J.L. Borges in Fervor de Buenos Aires, 1923.
Caminhada
Foto de Brigitte Carnochan
Fragrante como um chá-mate bem aberto,
a noite aproxima lonjuras agrestes
e esvazia as ruas
que acompanham a minha solidão,
feitas de vago medo e longas linhas.
A brisa traz pressentimentos de campo,
doçura das quintas, memórias dos álamos,
que farão tremer sob durezas de asfalto
a aprisionada terra viva
oprimida sob o peso das casas.
Em vão a furtiva noite felina
inquieta as varandas fechadas
que de tarde mostraram
a evidente esperança das meninas.
Também estão em silêncio os alpendres.
Nessa côncova sombra
vertem um tempo vasto e generoso
os relógios da meia-noite magnífica,
um tempo caudaloso
onde qualquer sonhar acha refúgio,
tempo de amplidão de alma, bem diferente
dos prazos tão avaros que regulam
as tarefas do dia.
Sou eu o espectador único desta rua;
se deixasse de a ver, estaria morta.
(Avisto um grande muro, eriçado
de uma agressão de arestas
e um farol amarelo que aventura
indecisões de luz.
Também avisto estrelas vacilantes.)
Grandiosa e viva
como a escura plumagem de um Anjo
cujas asas tapam o dia,
a noite perde as ruas tão medíocres.
J.L. Borges in Fervor de Buenos Aires, 1923.
quarta-feira, 2 de março de 2005
Les Anges de Swedenborg
Andy Warhol, Electric Chair, 1964.
Durant les vingt-cinq dernières années de sa vie studieuse, l'éminent homme de science et philosophe Emanuel Swedenborg (1688-1772) fixa sa résidence à Londres. Comme les Anglais sont taciturnes, il prit l'habitude de converser quotidiennement avec des démons et des anges. Le Seigneur lui permit de visiter les régions ultraterrestres et de parler avec leurs habitants. Le Christ avait dit que les âmes, pour entrer au Ciel, devaient être droites; Swedenborg ajouta qu'elles devaient être intelligentes; William Blake demandera ensuite qu'elles soient artistes. Les Anges de Swedenborg sont les âmes qui ont choisi le Ciel. Ils peuvent se passer des mots; il suffit qu'un Ange pense à un autre Ange pour l'avoir près de lui. Deux êtres qui se sont aimés sur la terre ne forment qu'un seul Ange. Leur monde est régi par l'amour; chaque Ange est un Ciel. Leur forme est celle d'un être humain parfait; la forme du Ciel est parfaite elle aussi. Les Anges peuvent regarder au nord, au sud, à l'est et à l'ouest; ils verront toujours Dieu face à face. Ce sont avant tout des théologiens; leur plus grand plaisir est de prier et de discuter de questions spirituelles. Les choses de la terre sont des symboles des choses du Ciel. Le soleil correspond à la divinité. Au Ciel, le temps n'existe pas; l'apparence des choses change suivant les états d'âme. Les vêtements des Anges resplendissent selon leur intelligence. Au Ciel les riches continuent d'être plus riches que les pauvres car ils sont habitués à la richesse. Au Ciel, les objets, les meubles et les villes sont plus concrets et compliqués que sur terre; les couleurs plus variées et plus lumineuses. Les Anges d'origine anglaise sont enclins à la politique; les juifs au commerce des bijoux; les Allemands transportent des livres qu'ils consultent avant de répondre. Comme les musulmans sont accoutumés à vénérer Mahomet, Dieu les a pourvus d'un Ange qui feint d'être le Prophète. Les pauvres d'esprit et les ascètes sont exclus des joies du Paradis car ils ne les comprendraient pas.
J.L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
Andy Warhol, Electric Chair, 1964.
Durant les vingt-cinq dernières années de sa vie studieuse, l'éminent homme de science et philosophe Emanuel Swedenborg (1688-1772) fixa sa résidence à Londres. Comme les Anglais sont taciturnes, il prit l'habitude de converser quotidiennement avec des démons et des anges. Le Seigneur lui permit de visiter les régions ultraterrestres et de parler avec leurs habitants. Le Christ avait dit que les âmes, pour entrer au Ciel, devaient être droites; Swedenborg ajouta qu'elles devaient être intelligentes; William Blake demandera ensuite qu'elles soient artistes. Les Anges de Swedenborg sont les âmes qui ont choisi le Ciel. Ils peuvent se passer des mots; il suffit qu'un Ange pense à un autre Ange pour l'avoir près de lui. Deux êtres qui se sont aimés sur la terre ne forment qu'un seul Ange. Leur monde est régi par l'amour; chaque Ange est un Ciel. Leur forme est celle d'un être humain parfait; la forme du Ciel est parfaite elle aussi. Les Anges peuvent regarder au nord, au sud, à l'est et à l'ouest; ils verront toujours Dieu face à face. Ce sont avant tout des théologiens; leur plus grand plaisir est de prier et de discuter de questions spirituelles. Les choses de la terre sont des symboles des choses du Ciel. Le soleil correspond à la divinité. Au Ciel, le temps n'existe pas; l'apparence des choses change suivant les états d'âme. Les vêtements des Anges resplendissent selon leur intelligence. Au Ciel les riches continuent d'être plus riches que les pauvres car ils sont habitués à la richesse. Au Ciel, les objets, les meubles et les villes sont plus concrets et compliqués que sur terre; les couleurs plus variées et plus lumineuses. Les Anges d'origine anglaise sont enclins à la politique; les juifs au commerce des bijoux; les Allemands transportent des livres qu'ils consultent avant de répondre. Comme les musulmans sont accoutumés à vénérer Mahomet, Dieu les a pourvus d'un Ange qui feint d'être le Prophète. Les pauvres d'esprit et les ascètes sont exclus des joies du Paradis car ils ne les comprendraient pas.
J.L. Borges e Margarita Guerrero in Le Livre des Êtres Imaginaires, 1978.
terça-feira, 1 de março de 2005
Um livro
Como que num permanente ricochete, as fontes esquecidas, as ramificações imprevistas, as singularidades, as pequenas notas fazem desta obra de Panofsky um livro fascinante. Como sempre, E. Panofsky expõe aqui a sua prodigiosa erudição em seis estudos sobre as obras de Ticciano. Não se trata apenas de estudos biográficos ou estilísticos. Panofsky parte de problemas concretos como, por exemplo, as relações conceptuais entre Ticciano e Ovídio, explorando toda a problemática da obra e do artista no contexto da sua época. Depois da Vida e Arte de Albrecht Dürer e da Caixa de Pandora, este livro é uma das obras fundamentais do que foi, provávelmente, o maior historiador de arte do século XX.
Como que num permanente ricochete, as fontes esquecidas, as ramificações imprevistas, as singularidades, as pequenas notas fazem desta obra de Panofsky um livro fascinante. Como sempre, E. Panofsky expõe aqui a sua prodigiosa erudição em seis estudos sobre as obras de Ticciano. Não se trata apenas de estudos biográficos ou estilísticos. Panofsky parte de problemas concretos como, por exemplo, as relações conceptuais entre Ticciano e Ovídio, explorando toda a problemática da obra e do artista no contexto da sua época. Depois da Vida e Arte de Albrecht Dürer e da Caixa de Pandora, este livro é uma das obras fundamentais do que foi, provávelmente, o maior historiador de arte do século XX.
___________________________________________________________________
Correio da Cassini
Correio da Cassini
Poder-se-á chamar a isto vocação fotográfica? A Cassini envia-nos mais esta fantástica fotografia do gigante Saturno. O pólo norte está na sombra, o eixo do planeta está inclinado, o Sol ilumina-o de baixo para cima. A sombra dos anéis é visível no hemisfério norte.